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Edvard Munch au musée d’Orsay

Publié le , par Frank Claustrat

La nouvelle rétrospective consacrée au peintre norvégien par le musée d’Orsay est l’occasion de revenir sur le grand œuvre de l’artiste, La Frise de la vie, sans cesse repris, augmenté et modifié.

Edvard Munch, Métabolisme. Vie et Mort (Stoffveksling. Liv og død), 1898-1899, huile... Edvard Munch au musée d’Orsay
Edvard Munch, Métabolisme. Vie et Mort (Stoffveksling. Liv og død), 1898-1899, huile sur toile, 172,5 142 cm (détail), Oslo, Munchmuseet.
Photo : Halvor Bjørngård
Parce que la quête de vérité a toujours été une priorité chez le peintre Edvard Munch (1863-1944) – et non pas de créer des « icônes » comme son fameux Cri –, le musée d’Orsay a été bien inspiré de choisir comme sous-titre de son exposition « Un poème de vie, d’amour et de mort ». Celui-ci fait directement référence à l’une de ses notes littéraires qui tentent d’expliquer La Frise de la vie : Munch s’est en effet consacré pendant des décennies à peindre les émotions de l’âme dans ce que l’on pourrait qualifier aujourd’hui de poème philosophique, aux allures de story-board altruiste. Mais l’exposition au musée d’Orsay permet-elle de bien comprendre le dessein de l’artiste ? L’idée de raconter visuellement la condition humaine – « pour aider d’autres personnes à clarifier leur vie » – a très tôt germé dans l’esprit du Norvégien. Si elle émane de son enfance malheureuse, elle se nourrit aussi de littérature et de théâtre scandinaves, au répertoire violent et rédempteur, avec les œuvres d’Henrik Ibsen en particulier. Ces sources d’inspiration autobiographiques et fictionnelles lui ont permis d’élaborer des images ultrasensibles, saisissantes par leur sujet et leur style, relevant, selon la doxa nordique,…
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