L’ancien musée Munch d’Oslo fait peau neuve et emménage dans un tout nouveau bâtiment, avec une scénographie à la hauteur de l’artiste emblématique de la Norvège.
Situé jusqu’en 2020 à l’écart du centre d’Oslo, dans le quartier populaire de Tøyen, l’ancien musée Munch était indéniablement devenu trop étroit et ne garantissait plus la sécurité de sa collection. Rappel des faits : en 1940, quatre ans avant sa mort, Edvard Munch rédige un testament qui stipule son intention de léguer l’intégralité de ses biens à la Ville. L’inventaire après décès dénombrera environ 27 000 numéros : 1 200 peintures, 7 000 dessins, 18 000 estampes, six sculptures, des milliers de livres, une abondante correspondance et des manuscrits, auxquels s’ajoutent des photographies, des pierres lithographiques, des plaques de cuivre et des blocs de bois gravé. Des discussions sur un futur musée commencent. Munch s’y implique, mais le projet s’enlise. Finalement, jamais il ne verra l’œuvre qui lui tenait tant à cœur : l’installation sous sa direction dans un espace public de la «Frise de la vie», une sélection de tableaux importants que leur auteur définissait comme un «poème de vie, d’amour et de mort». Ce n’est qu’en 1946 que la Ville d’Oslo approuve la construction d’un musée à Tøyen. Sept ans plus tard, un concours est organisé et remporté par les Norvégiens Gunnar Fougner et Einar Myklebust, pour…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.