Sous la plume de Judith Benhamou, un ouvrage retrace les belles heures de l’hôtel des ventes. Les grands noms de l’histoire de l’art y défilent, et les surprises aussi. À l’initiative de ce projet, le président de Drouot Patrimoine, Alexandre Giquello, nous en livre un aperçu.
Comment est née l’idée de ce livre et comment s’est faite la rencontre avec Judith Benhamou ? Depuis de nombreuses années, je voulais organiser à Drouot une grande exposition avec les plus grandes préemptions de l’État français, pour rappeler la place incontournable qu’occupait, pendant longtemps, l’hôtel des ventes, où passait 80 % du marché. Lorsque j’ai contacté la direction des Musées de France, j’ai compris que le projet serait compliqué à mener, notamment en raison du coût des assurances. En discutant de ce projet avorté avec la journaliste Judith Benhamou, elle a immédiatement réagi en me disant qu’il fallait rebondir sur une exposition virtuelle, et de fil en aiguille, elle en est venue à proposer un livre. Nous sommes donc passés des préemptions importantes à des révélations d’histoires inconnues qui se sont écrites à Drouot. L’exposition virtuelle sera proposée dans un second temps sur Drouot.com. Parmi toutes ces histoires, laquelle vous semble la plus parlante ? Je pense à Théophile Thoré-Bürger, historien de l’art et marchand, qui redécouvre Vermeer alors qu’il était complètement tombé dans l’oubli. Comme l’écrit Judith, il réussit à identifier plus des deux tiers de la production de celui qu’il baptise «le sphinx de Delft», en s’appuyant sur le compte…
com.dsi.gazette.Article : 46348
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