Photographe, peintre, engagée, elle est bien plus que La Femme qui pleure peinte par Picasso en 1937. La rétrospective du Centre Pompidou montre soixante ans de création d’une artiste aussi complexe et énigmatique que son œuvre.
Brassaï(1899-1984), Dora Maar dans son atelier rue de Savoie, 1943, épreuve gélatino-argentique, 30 x 23 cm, musée national Picasso-Paris.
Après avoir été oubliée dans la seconde moitié du XX e siècle, puis redécouverte au début des années 1990 son œuvre surréaliste commence à se vendre, notamment grâce à Marcel Fleiss, qui dirige alors la galerie 1900-2000 , Dora Maar sort progressivement de l’ombre. «C’est l’une des ambitions du Centre Pompidou que de réinscrire les artistes femmes dans l’histoire de l’art. En numérisant le fonds Dora Maar, nous avons pris conscience qu’une exposition d’envergure devait lui être consacrée. D’où cette rétrospective au sixième étage, espace de mille mètres carrés rarement dévolu à une femme artiste», explique Karolina Ziebinska-Lewandowska, commissaire de l’événement et conservatrice au Cabinet de la photographie du Centre Pompidou - musée national d’Art moderne. Sont ainsi présentés au public près de 350 œuvres et quatre-vingts documents, provenant essentiellement du fonds du musée pour la partie photographique notamment grâce à l’entrée de la collection Christian Bouqueret en 2011 , mais aussi de quatre vingts prêteurs à travers le monde, institutions et collectionneurs privés. Dans les années 1930-1940, Dora Maar était une photographe reconnue, possédant son propre studio à Paris…
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