Ancienne demeure du peintre Jules Paressant, cet hôtel particulier nantais a été richement garni durant une trentaine d’années par un collectionneur éclairé. Il se passionna en premier lieu pour la céramique des années 1950 à 1980, avec notamment des pièces emblématiques, à la provenance irréprochable, telles les six œuvres de Guidette Carbonell dont sa Harpie d’un mètre de hauteur, éditée à moins de dix exemplaires et annoncée à 20 000/30 000 € (voir l'article Monstre ou totem, une sculpture ambigüe de Guidette Carbonell de la Gazette n° 18, page 24), ou encore un vase à oreilles en céramique blanche à décor polychrome d’un coq paradant de Roger Capron, l’un des nombreux céramistes de Vallauris présents (3 000/5 000 €). Aux murs, une tapisserie à fond noir et décor polychrome de Jean Lurçat, datée 1964 et intitulée Jubilation. Tissée dans l’atelier de Raymond Picaud à Aubusson (8 000/12 000 €), elle s’accompagne d’une toile abstraite de Léon Zack à envisager à 3 000/5 000 €. Quant au décor mobilier, il marie des pièces scandinaves et art déco, dont une suite de trois bergères de Jules Leleu, en chêne ancien cérusé et aux sabots de bronze, datées de 1935 (3 500/5 000 €). Des créations contemporaines éclairent cet ensemble, telle cette double suspension d’Hervé Van der Straeten, qui l’a conçue pour le décor inaugural de sa galerie dans le Marais, rue Ferdinand Duval (8 000/12 000 €). Autre curiosité : un immense lustre Trilobo de la maison Venini à Murano, formé de pièces de verre en trièdres allongés et à pans coupés de couleur orangée et incolore, sera présenté à 8 000/10 000 €. Il fut commandé spécialement vers 1965 pour une résidence de l'avenue Foch.