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Cyrille Putman, galeriste connecté

Publié le , par Céline Piettre

Entre deux romans, le fils de Jacques et Andrée Putman, ex-mari et collaborateur d’Almine Rech, lance une galerie d’art en ligne. Rencontre avec cet Arlésien d’adoption au Café de Flore, son QG parisien.

  Cyrille Putman, galeriste connecté
 
© Pascal Bois
Votre première expérience de galeriste remonte aux années 1980, quand, âgé d’à peine 25 ans, vous organisiez des expositions dans votre deux pièces à New York. Quel souvenir en gardez-vous ? J’avais la chance d’habiter la 57 e   rue, où se trouve le Fuller Building. L’immeuble abritait les plus grands marchands, dont Pierre Matisse. J’étais donc incroyablement bien placé, ce qui compensait l’espace dont je disposais. Quand je voulais faire une exposition, j’étais obligé de pousser mon lit  ! Cela ne me rapportait rien, mais ne me coûtait rien non plus… J’y ai rencontré Jean-Michel Basquiat et Keith Haring . Ce dernier avait un atelier de 1  500  m 2 , d’un seul tenant, sur West Broadway. C’était une époque électrisante, très «New York d’avant»  il faut dire qu’on se droguait beaucoup  !  , mais en même temps, on vivait dans l’angoisse  : rayer un nom par semaine de son carnet d’adresses à cause des ravages du sida, c’est un peu comme revivre la peste noire. Votre vocation de marchand d’art est-elle née là  ? Pas vraiment. Je suis né dans l’art  : c’est mon habitat naturel. Tout s’est enchaîné logiquement  : j’ai rencontré Almine Rech, on a décidé d’ouvrir une galerie (à l’enseigne Froment-Putman, ndlr) et ça a duré presque dix ans. Le métier a-t-il…
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