Vente le
26 septembre 2023 - 14:00 (CEST) -
Salle 9 - Hôtel Drouot - 75009
Chaque pièce de la collection rassemblée par Alex Brunet – digne des érudits du XIXe siècle – nous raconte une histoire, dévoilant une facette du Moyen Âge ou de la Renaissance. Sa dispersion rend hommage à cinquante ans de passion.
Paris, fin du XVe siècle. Livre d’heures en latin et français à l’usage de Paris, manuscrit et enluminé sur vélin, in-8° de 138 feuillets, écriture gothique noir et rouge, majuscules rehaussées de bleu, rouge et or, dix enluminures pleine page, reliure en peau ancienne, 21,3 x 14 cm. Estimation : 15 000/20 000 €
Paris, fin du XVe siècle. Livre d’heures en latin et français à l’usage de Paris, manuscrit et enluminé sur vélin, in-8° de 138 feuillets, écriture gothique noir et rouge, majuscules rehaussées de bleu, rouge et or, dix enluminures pleine page, reliure en peau ancienne, 21,3 x 14 cm. Estimation : 15 000/20 000 €
Q uelle postérité offrir à l’œuvre de toute une vie ? Tel est le dilemme auquel sont confrontés nombre de collectionneurs. Pour un homme comme Alex Brunet, ayant fait de nombreuses acquisitions en ventes publiques afin de compléter ses achats auprès de marchands et d’autres amateurs – et ayant notamment enrichi ses connaissances grâce à la documentation de leurs catalogues –, faire valoir son goût et son œil pour les objets représentait la plus belle conclusion de son aventure artistique. Lui qui aimait «montrer, prêter et partager ses connaissances», comme le souligne le commissaire-priseur Raphaël Courant, a donc choisi de transmettre sa collection Haute Époque à d’autres passionnés en la mettant aux enchères, et de la pérenniser à travers son catalogue. Celui-ci résonne comme un hommage à cet amoureux de l’art et du patrimoine, parti le 14 septembre dernier – à l'âge de 76 ans – pour en voir l’aboutissement.
Du sacré au profane
Photographié assis dans une chaire à haut dossier du XV e siècle, le collectionneur veille sur ses œuvres classées selon huit thématiques. Évoqué sous bien des aspects, l’art religieux se place sous la bénédiction d’une Madone d’humilité peinte à Vérone vers 1430 (35 x 30 cm, 15 000/20 000 €), mais surtout d’un Saint Antoine abbé de la dernière décennie du XIV e siècle (35 x 22,5 cm, 20 000/30 000 €), attribué au Siennois Andrea di Bartolo. Bien que séparé du retable à pinacles auquel il appartenait,…
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