Aucun lieu ne lui résiste, comme en témoignent ses récentes installations, de Marseille à l’Opéra de Paris, et bientôt à Saint-Nazaire. L’artiste explique son processus de travail.
Rendez-vous est pris à Montreuil, en banlieue parisienne, au premier étage d’un pavillon que Claude Lévêque a agrandi, modernisé. Il prévient d’emblée : «Ce n’est pas un atelier au sens traditionnel du terme.» En effet. Selon la pratique contemporaine, rien n’est ici fabriqué. En revanche, les projets s’élaborent entre ces murs. L’espace rectangulaire est fonctionnel, meublé de deux bureaux blancs, le sien et celui d’Élie Morin, son assistant depuis une dizaine d’années. Dans un angle, une table ronde est réservée aux réunions professionnelles avec commissaires d’exposition, galeristes ou critiques. D’ordinaire, la musique résonne : « Ça me stimule, affirme Lévêque. J’écoute des vieux trucs des années 1980-1990, Brian Eno, David Bowie, les Stones, ou des morceaux classiques, Chostakovitch, Beethoven, Mahler.» La réalisation des installations, qui l’ont fait connaître, mobilise la majeure partie de son temps. Commandes d’institutions culturelles ou de collectivités publiques, elles s’insèrent dans les lieux les plus divers, centres d’art, sites patrimoniaux ou industriels. Quant à la production, il la confie généralement à Art Project, une entreprise lyonnaise spécialisée dans le façonnage d’œuvres d’art. À 66 ans, nourri…
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