Le président du conseil d’administration de la Rothko Chapel participe depuis plus de trente ans à la promotion des oeuvres de son père. Co-commissaire de sa rétrospective à la Fondation Louis Vuitton, il publie en français Mark Rothko, l’intériorité à l’oeuvre.
Quel a été votre rôle dans cette rétrospective Mark Rothko ? En tant que co-commissaire, j’ai opéré une présélection qui a évolué au fil du temps. Puis Suzanne Pagé, les autres commissaires et moi-même avons créé des galeries afin de donner du sens à l’exposition. J’ai participé à la rédaction du catalogue et supervisé, sur place, la fin du montage. Mon expérience de l’accrochage respectueux des consignes de mon père (disposition de ses toiles sans cadre ni verre, à 30 cm du sol, dans une lumière tamisée, ndlr) me permet de constater rapidement si les œuvres sont «heureuses» ou pas d’être là. En fin de compte, on n’est jamais trop loin de ce qu’il aurait aimé. Votre statut de co-commissaire et prêteur a-t-il eu une influence sur les autres prêts ? Il est évident que lorsque la famille d’un artiste prête ses pièces, cela témoigne de son implication et du sérieux de l’exposition. Ma sœur Kate Rothko Prizel et moi avons finalement fourni peu d’œuvres, car notre collection a déjà été beaucoup montrée en Europe. Cependant, nous avons confié certaines de nos toiles à des petits musées américains, afin de les encourager à nous prêter les leurs : cela apporte une fraîcheur à l’exposition, puisqu’on peut y admirer des pièces…
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