Le « Caravage Turquin » n’a finalement pas été mis en vente jeudi à la Halle aux grains de Toulouse, comme prévu. La maison de ventes Marc Labarbe et le cabinet Turquin ont annoncé mardi 25 en fin d’après-midi la vente de gré à gré du tableau à un acheteur étranger.
Le « Caravage Turquin » n’a finalement pas été mis en vente jeudi à la Halle aux grains de Toulouse, comme prévu. La maison de ventes Marc Labarbe et le cabinet Turquin ont annoncé mardi 25 en fin d’après-midi la vente de gré à gré du tableau à un acheteur étranger. Cette transaction est couverte par une clause de confidentialité. Le tableau, estimé 100 à 150 M€, a donc été cédé à un prix qui demeurera secret. Mardi, Éric Turquin n’a divulgué qu’une seule information à la presse : l’acquéreur serait « un collectionneur proche d’un grand musée ». Selon nos sources, l’heureux amateur serait J. Tomilson Hill, proche du Metropolitan Museum of Art, où il siège au conseil d’administration des Trustees, mais aussi de la Frick Collection, où il avait présenté en 2014 sa collection de bronzes. En février dernier, Janine et Tom Hill ont ouvert la Hill Art Foundation, sur la 24e Rue, destinée à présenter leurs collections. Or, il y a tout lieu de croire que Judith tranchant la tête d’Holopherne pourrait être exposée dans les nouvelles galeries de peinture ancienne du Metropolitan Museum of Art, qui seront inaugurées dans quelques mois. Ce projet d’éclairage zénithal de la peinture ancienne est l’un des fers de lance de la politique de Keith Christiansen. Un autre projet tenait tout autant à cœur du John Pope-Hennessy Chairman au Département de la peinture européenne. En janvier dernier, la Gazette publiait ainsi un échange de juin 2017, où celui-ci nous avait confié n’avoir jamais eu aucun doute quant à l’attribution à Caravage. Son désir de pouvoir un jour exposer le tableau au Metropolitan Museum était un secret de polichinelle. Restait à trouver un amateur qui partage la même envie…. Tom Hill.