Un an après son ouverture, la fondation Opale s’inscrit déjà comme une plateforme de référence pour l’art aborigène que sa présidente, Bérengère Primat, élève au rang d’art contemporain.
Comment avez-vous découvert l’art aborigène ? À Paris, lors d’une exposition au passage de Retz en 2002, « Wati : Les Hommes de loi/the Law Men : collection d’Arnaud Serval ». Je ne connaissais rien de cet art ni de cette culture, mais j’ai été immédiatement touchée. Je me suis alors plongée dans le catalogue et ce concept des rêves m’a tout particulièrement fascinée. Les peintres et les sculpteurs racontent ce temps du rêve, qui est une sorte de « présent éternel » dans lequel ils plongent en permanence. Tout est codé, même si chacun a son propre style. J’ai voulu en savoir plus en rencontrant le collectionneur et commissaire de cette exposition : celui qui est devenu mon compagnon vivait, depuis l’âge de 19 ans, six mois de l’année dans les communautés aborigènes. Je suis partie avec lui en Australie, où il m’a introduite auprès de ces communautés. En principe, il faut plusieurs années d’approche pour que ce soit possible, ce qui évidemment m’a fait tomber plus encore sous l’emprise de cette culture et de cet art. Qu’est-ce que qui vous touche le plus dans l’art aborigène, par rapport à l’art occidental ou l’art contemporain ? J’ai l’impression de retrouver quelque chose d’universel, comme dans les peintures…
com.dsi.gazette.Article : 15313
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