Le marché de l’art latino-américain a son propre rythme. Plus discret, moins porteur de prix records que les places anglo-saxonnes et européennes, il n’en reste pas moins une vitrine obligée pour découvrir ce que le sous-continent produit de mieux.
L’idylle entre l’Amérique latine et la France et sa capitale en particulier ne date pas d’hier. Au cours des années 1920 et 1930, la diaspora latino-américaine compte bon nombre d’artistes fréquentant les quartiers bohèmes de Montmartre et de Montparnasse. La vogue des salons leur permet de montrer leur travail. Ils participent aux premières grandes expositions officielles consacrées à l’art de leurs pays : celle de mars 1924 au musée Galliera et celle de 1926 dédiée à l’art argentin, au musée du Jeu de Paume. En avril 1930, la galerie Zak (fondée en 1928 par la collectionneuse Jadwiga Zak et fermée au début des années 1960) donne carte blanche à l’artiste Joaquín Torres García pour organiser la première manifestation du groupe latino-américain à Paris. Le public découvre les œuvres d’une dizaine d’expatriés, dont Diego Rivera, José Clemente Orozco et Horacio Butler. La fameuse exposition «Totems et Tabous», en 1968, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris lieu qui sera, jusque dans les années 1960, le plus actif dans la diffusion de l’art contemporain…
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