Un modèle du château de Versailles
Cette fontaine en plomb reprend un modèle du château de Versailles.

Estimation : 160 000/200 000 €
Facétieux, nu, ailé, muni d’un arc et d’un carquois, chacun aura reconnu Cupidon. Notre petit enfant joufflu a le don de faire naître l’amour dans le cœur des hommes et des dieux en les atteignant de ses flèches. Il est même parfois représenté les yeux bandés pour symboliser l’aveuglement de la passion… Notre bambin a les siens grand ouverts qui pointe son arc vers le ciel, ou plus exactement vers le «soleil». Comprenez, Louis XIV. Notre fontaine s’inspire d’un modèle exécuté par le peintre et sculpteur Louis II Lerambert (1620-1670) et destiné à orner le centre du bassin du parterre des Fleurs (puis de l’Amour) dans les jardins du château de Versailles. Cupidon, assis sur une imposante coquille, brandit son arc, son carquois à ses pieds – symbole de la diversité du sentiment amoureux –, accompagné d’un cylindre contenant des messages à enrouler autour des flèches, d’une torche – représentation du mariage – et de deux colombes se becquetant. Commandée en 1666, l’œuvre est placée à Versailles à la fin de l’année suivante (et Lerambert rétribué en juillet 1668 à hauteur de 800 livres). En 1681, d’importants travaux de terrassement signent sa disparition, probablement remisée dans un premier temps, mais absente de l’inventaire de 1699. Elle n’est retrouvée, et identifiée, qu’en 2007, dépourvue de la plupart de ses attributs. Notre fontaine, bien que plus tardive, constitue un bel élément de décoration…