Ventes à venir

D'un ensemble éclectique se distingueront plusieurs lots et objets de collection. Le premier d'entre eux est le fonds de l'un des pionniers de la radio en France, Ernest Roger (1864-1943). 20 000 € sont annoncés pour un ensemble de photographies – dont l'une montrant la toute première radiotransmission effectuée en France, au sommet de la tour Eiffel en 1898 –, de bandes de morse ou encore de cahiers d'expérience sconservés dans sa famille jusqu'à ce jour. On se rendra par ailleurs dans l'Inde moghole du XVII e siècle avec une rare chemise talismanique en coton épais, inscrite à l'encre noire, rouge et beige de versets coraniques, dont on attend 15 000/20 000 €. Parmi les armes anciennes, on choisira par exemple un sabre d'officier supérieur à l'orientale d'époque Consulat, par Boutet à Versailles, estimé 6 000/8 000 €. La peinture ne sera pas en reste grâce notamment à une toile d'Edmond Lechevallier-Chevignard, La Fontaine d'amour devant le château de Chaumont-sur-Loire , à envisager à 7 000/10 000 €. Articles avant-vente

La maison Van Cleef & Arpels marquera la session du lundi avec plusieurs pièces, dont un bracelet à mailles articulées et bombées en platine et or, issu de la collection « Blanche haute joaillerie » et entièrement serti de diamants extra-blanc pour environ 32 ct. Il faudra envisager 60 000/90 000 € pour l'acquérir, tandis que 50 000/70 000 € seront demandés d'un collier à transformation : en or jaune, il consiste en une succession de maillons ovalisés dont certains concentriques, l'ensemble entièrement serti d'environ 27 ct de diamants brillant, pouvant se désolidariser pour être portés en deux bracelets. À moins d'opter pour l'iconique clip  « Zinnias » aux deux bouquets, orné de soixante-dix rubis et de 6,30 ct de diamants, évalué à 40 000/60 000 € ? Du côté des montres, signalons la présence d'un modèle de chez Cartier de la collection « Pasha Grille », mais fruit d'une commande spéciale et réalisé en or jaune et pavé de diamants : compter 45 000/65 000 €.    Articles avant-vente

L'art d'après-guerre domine cette session avec un travail à l'encre de Pierre Alechinsky (né en 1927), un travail de 1976 qui affiche la plus haute estimation de la vente à 10 000/15 000 €. Elle est suivie par une lithographie de Pierre Soulages (1919-2022), sur papier vélin, signée et numérotée, 45/85 (8 000/12 000 €). L'art nouveau est représenté par un vase d'Émile Gallé à décor de tournesol sur fond jaune clair, au col doté d'une jolie monture en argent (6 000/8 000 €). Parmi les écoles anciennes, on trouve L' Étalage d'un marchand par une école flamande vers 1625 (5 000/7 000 €). Côté bronze, citons un François I er à cheval par Louis Moris (1810-1883), caracolant à 4 000/6 000 €. Articles avant-vente

Pas moins de 62 Rolex sont en lice. Les estimations débuteront autour de 1 000 €, notamment pour une « Oyster Royal » fabriquée vers 1938 (1 000/1 200 €), pour atteindre peut-être jusqu’à 150 000 € que pourrait recueillir une montre de plongée « Submariner » en acier, livrée à la Comex vers 1982. Un autre exemplaire devrait la suivre de près : une « Explorer II Freccione », également signée Tiffany Co, vers 1655 (autour de 100 000 €). Parmi les raretés figurent encore une « Tudor Submariner », remise à la marine américaine en 1967 et au cadran noir présentant une belle patine homogène (20 000/30 000 €), une « Sea Dweller Double Red MK3 », fabriquée autour de 1973 (50 000 €), une « Datejust » produite vers 1990, dans un superbe état de conservation (8 000/12 000 €), ou encore une « Daytona APH Chromalight », qu’une erreur d’impression rend très spéciale (18 000/22 000 €). Articles avant-vente

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Des estampes de l'ancienne collection du marquis Alphonse d'Aoust ouvrent les enchères. L'œil se perdra dans les détails d'une Nature morte aux trophées de chasse de Pieter Boel (20 000/30 000 €) et sera séduit par le Chanteur des rues de Karel du Jardin (40 000/60 000 €). Des instruments anciens lui donneront la réplique, appartenant essentiellement aux collections de Philippe Dupuy et Charles Bourgoing-Dumonteil, comme un basson de Savary qui aurait été joué lors de la première représentation de la Symphonique fantastique de Berlioz, en 1830 (3 000/5 000 €). Une collection de jeux d'échecs sera dispersée en vingt-quatre numéros (de 50 à 3 000 €). L'Asie aura pour emblème un thangka sino-tibétain, figurant probablement le panchen-lama Lobsang Palden Yeshe, sous le règne de Qianlong (20 000/30 000 €). L'ameublement défilera au rythme d'une pendule squelette fabriquée sous la Convention ou le Directoire, dont le cadran est signé Lecomte à Paris (20 000/30 000 €). Tissée à Audenarde au tournant du XVII e siècle, une tapisserie ayant pour thème La Chasse au rhinocéros attendra 10 000/15 000 €. Articles avant-vente

« Je ne suis venu en Tunisie que pour quelques jours et j'y suis resté pour le reste de ma vie », écrit Alexandre Roubtzoff (1884-1949). Né à Saint-Pétersbourg, cet artiste parcourt l'Europe entre 1907 et 1912 grâce à une bourse, et va jusqu'au Maroc, avant de découvrir la « petite perle du Maghreb », et de s'y installer en 1914. Ne pouvant rentrer en Russie du fait de la révolution de 1917, il adopte la nationalité française et prend attache à Tunis. C'est là qu'il rencontre le docteur Eloi Baysse, médecin de colonisation, qui lui fait visiter la région et réunit une collection d'œuvres, aujourd'hui dispersée par sa famille et présentant les sujets appréciés par Roubtzoff : des portraits, dont ceux d'Arbia (40 000/60 000 €) et de Marie-Madeleine Leroy – l'épouse du général Mast (voir Gazette n° 16, page 6) –, mais aussi des paysages (est. 2 000 à 7 000/8 000 €). Parmi les autres fleurons de cette dispersion, on a retenu une grande sculpture de forme libre (h. 47 cm) en céramique émaillée noir de Georges Jouve, des années 1950, faisant écho aux sculptures de Hans Arp et d'Henri Moore (40 000/60 000 €), et un vase à oreilles du même vers 1949, à décor d'oiseaux stylisés en céramique émaillée polychrome (8 000/12 000 €). S'y ajouteront une tapisserie de Dom Robert, Pavane de novembre (modèle créé en 1962, 20 000/30 000 €), un paysage de La Côte de Grâce à Honfleur , daté 1937 et signé Othon Friesz (12 000/15 000 €), ainsi qu'une table basse en orme massif de Pierre Chapo (modèle T22C , dit Œil , 8 000/15 000 €). Pour emporter ses achats, comptez 5 000/10 000 € pour une malle wardrobe de 1920, en toile enduite monogrammée, de la maison Louis Vuitton. Articles avant-vente

Conservé dans la descendance de Marie (1840-1916) et Félix Bracquemond (1833-1914), cet ensemble de tableaux, dessins, objets d'art et tapisseries témoigne de la créativité de ce couple d'artistes qui participèrent à plusieurs expositions impressionnistes. La première s'est illustrée dans le domaine des arts graphiques bien sûr, mais aussi dans celui de la faïence, tout comme le second, à qui l'on doit d'avoir joué un rôle de premier plan dans le développement du japonisme en France dans les années 1880. Parmi les œuvres inscrites à cette vente, un Portrait de Pierre Bracquemond [fils de l'artiste] par Marie est annoncé à 20 000/30 000 €, une partie de service de table dit « Rousseau à peigné » (90 pièces en faïence), sortie des fours de la manufacture de Creil et Montereau (1866), l'étant à 10 000/15 000 €. Une boîte sphérique en émail plique-à-jour et verre de Félix Bracquemond, au monogramme de son épouse (5 000/8 000 €), voisinera avec une toile de celle-ci, La Partie de jacquet (15 000/20 000 €), ainsi qu'un portrait de lui-même par son ami Édouard Manet (40 000/60 000 €). Articles avant-vente

Ron Arad (né en 1951) est l’invité de cette session design avec The Blo-Void , une chaise de 2005, numérotée 16 sur 20, en aluminium poli (50 000/70 000 €). Même estimation pour une autre pièce iconique du designer israélien, T he New Orleans Armchair de 1999. 50 000 à 70 000€ sont également demandés pour The A.Y.O.R Chaire (at your own risk) de 1991, toujours de Ron Arad, numérotée 19 sur 20, en acier inoxydable. Design suédois avec Arne Jacobsen : une version « Golden » de son iconique Egg Chair , de 2008, en cuir suède et bronze, numéroté 99 sur 224, est prisée 8 000/12 000 €. Trois lithographies de Pierre Soulages, entre 7 000 et 10 000 € chaque, se glissent dans cette sélection design. Articles avant-vente

Rien ne sert de courir, il faut partir à point, disait Jean de La Fontaine. Les amateurs devront s'en souvenir, qui devront batailler jusqu'à 200 000/300 000 € pour repartir avec un exemplaire de la Tortue topiaire II de François-Xavier Lalanne. L'animal, végétalisé, fut offert en 1998 par l'artiste à l'un de ses amis. De faune il est aussi question avec l'autre vedette de l'après-midi : une coupe en argent d'Henri Husson, vers 1906, à décor de grondin caché sous des feuilles de nénuphar et de coléoptères, pour laquelle 30 000/50 000 € sont espérés (voir Gazette n° 16, page 18). Attribué à Carlo Bugatti et Ricardo Pellegrini, un cabinet en bois naturel et bois noirci incrusté d'étain, de cuivre et d'os, partiellement gainé de parchemin (vers 1902), est annoncé à 20 000/30 000 €, tandis qu'un bureau en palissandre et placage de bois exotique d'Eugène Gaillard (modèle créé vers 1906), dont un exemplaire similaire est conservé au musée des Arts décoratifs à Paris, pourrait trouver preneur à 15 000/25 000 €. Plusieurs vases en porcelaine témoignent du dynamisme de la manufacture de Sèvres dans les années 1920-1930 (est. 1 500 à 3 000 €). Articles avant-vente

Du début du XVII e siècle datera un paravent japonais à six feuilles à l'encre et couleurs sur fond de feuilles d'or, présentant un décor décrivant le célèbre pont sur la rivière Uji, près de Kyoto, orné d'un grand d'érable symbolisant l'arrivée de l'automne, le bord en soie à décor de dragons et de nuages. 8 000/12 000 € sont à envisager pour son achat, tandis que 6 000/10 000 € seront demandés d'un lustre à six bras de lumière du décorateur Jean Royère en métal peint. Ce sommaire varié sera encore riche d'une Étude de tête d'homme barbu , attribuée à Anne-Louis Girodet (4 000/6 000 €), ainsi que d'une voiture ancienne : un cabriolet modèle LR4 de la marque française Rosengart, qui produisit des véhicules de 1928 à 1955 (6 500/7 500 €). Articles avant-vente

Le premier jour des ventes, le mercredi 1 er mai, rrenferme des grands noms de la peinture du XX e siècle. Le top-lot est signé Simon Hantaï (1922-2008), Un manteau de la Vierge , une huile sur toile prisée 50 000/80 000 €. Il est suivi par un Projet pour un fauteuil par le père de l'abstraction, Kandinsky, un travail à la gouache de 1943 (30 000/50 000 CHF). Citons encore Ombelle et iris bleu par Bernard Buffet, une huile de 1963 (20 000/30 000 CHF), mais aussi une composition abstraite de Kupka, vers 1920 (8 000/12 000 CHF). Enfin une remarquable étude de ciel au pastel sur papier, signée Eugène Boudin, ne requerra pas plus de 4 000/6 000 CHF. Articles avant-vente

Premier jour d'une vente de trois, le jeudi 2 mai. 40 000 à 60 000 € sont demandés pour une collection de plus de 4 500 jetons de casino. Il faudra débourser entre 26 000 et 40 000 € pour repartir avec un lot d'environ 12 000 titres provenant d'un fonds de livres anciens, essentiellement des XIX e et XX e siècles, couvrant notamment l'égyptologie, la médecine, l'histoire de l'art, la linguistique et la philologie ancienne. Côté beaux-arts, une suite de sept gravures sur bois, imprimée à 200 exemplaires en couleur, par l'artiste japon Nanaisea Hyaka Mizu, trône en tête à 22 000/33 000 €. Citons encore une édition de Paris sans fin par Alberto Giacometti, en 1969, aux éditions Tériade (19 000/28 000 €). Articles avant-vente

Les deux premiers lots de cette session design sont signés Diego Giacometti. Le premier est son emblématique table basse grecque, un modèle exécuté vers 1968 (200 000/300 000 $). Pour 80 000/120 000 $, il sera toujours possible de repartir avec un autre meuble de Diego Giacometti, la chaise en X, une troisième version produite vers 1967, en bronze patiné et cuir. Hans Coper (1920-1981) est également en tête de ce catalogue avec une sculpture en pierre, une Flèche cycladique blanche, un travail de 1974 (70 000/80 000 $). Design français avec Paul Dupré-Lafont et une paire de fauteuils, vers 1929, en cuir, un ensemble art déco prisé 40 000/60 000 $. Design brésilien, enfin, avec Joachim Tenreiro et Régina pour une table basse Mesa Triangular de 1960 aux lignes épurées (30 000/50 000 $). Articles avant-vente

De grandes signatures de l'art du XX e siècle sont à guetter pour moins de 50 000 $. Le lot phare, une sculpture signée Chamberlain (1927-2011), est le plus haut prix de la vente à 30 000/50 000 $. On attend autant d'une sculpture de l'artiste allemand Fritz Koenig (1924-2017), un bronze de 1959, Quadriga , d'une édition de six. Le surréaliste Max Ernst (1891-1976) signe un collage, un travail à la gouache et l'aquarelle, en 1970, Saint Satyre, priez pour nous ( 20 000/30 000 $). Une série de dix tableaux de Merton D. Simpson (1928-2013), des acryliques et des huiles de 1982 (15 000/25 000 $), et une huile sur toile du même artiste, de 1963, Bridge Play (3 000/5 000 $), font partie des autres œuvres américaines à épingler. Articles avant-vente

Le troisième jour des ventes, le vendredi 3 mai, est consacré à l'art suisse. Le peintre national Albert Anker est cité à plusieurs reprises, notamment avec une aquarelle de 1906 d'un Homme lisant à la pipe (22 000 CHF). Ernest Biéler et son Autoportrait au crayon de papier attend les offres autour de 18 000 CHF. Autre grand nom de la peinture suisse, Amiet Cuno et son Arbre d'automne , une huile prisée 26 000 CHF. Une femme aux mains croisées, un collage de Le Corbusier (75 000 CHF), et un portrait de Jeune Valaisanne par Édouard Vallet (13 000 CHF) seront également au programme. Articles avant-vente

Plus de quarante vases, essentiellement signés Émile Gallé et Daum Nancy – des pièces art nouveau prestigieuses – sont attendus entre 50 et 7 000 €. 5 000 à 7 000 € sont requis pour une pièce de Daum Nancy, « La cigale sur une branche de pissenlit », en verre double couche parsemé de paillons d’or sur fond entièrement martelé (44,5 cm). Le catalogue est également émaillé d'huiles sur panneau et d'aquarelles. Un paysage champêtre du XVIII e siècle de l'Hollandais Jan Van Os (1744-1808) est attendu autour de 1 000/3 000 €. 2 000 à 3 000 € sont demandés pour une aquarelle de Keith Haring (1958-1990), de 1984, intitulé En plein cœur. Articles avant-vente

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Plus de 400 lots de facons de parfum, provenant d'une collection particulière, prendront le chemin des enchères avec des estimations comprises entre 10 et 5 000 €. La maison Christian Dior y sera dominante avec un flacon chien de 1957 pour J'appartiens à Miss Dior , réalisé par Fernand Guéry-Colas (3 000/5 000 €. Voir Gazette n°17, page 82), ou un modèle amphore pour Diorama en 1949, en cristal incolore doublé rouge dit overlay, réalisé par le même et présenté dans son coffret de velours bleu agrémenté de passementerie d'après des dessins de Victor Grandpierre (800/1 200 €). 200/300 € sont attendus ensuite pour quatre contenants de 1948 de L'Air du temps , de Nina Ricci, et 150/200 € pour Gaultier du créateur éponyme. Articles avant-vente

En tête d'affiche figurera une paire de toiles donnant à contempler le Portrait du jeune Louis XV et de son épouse Marie Leszczynska , par un artiste du XVIII e siècle de l'entourage de Carle Van Loo (10 000/15 000 €). On restera dans le genre du portrait avec celui de Turpin de Crissé (1782-1859) par Jean-Baptiste Augustin, resté dans la descendance du modèle et à envisager à 3 000/6 000 € (Voir Gazette n°17, page 86). À la section des armes, nous remarquerons une cassette-nécessaire de pistolets d'époque Louis XVIII – vers 1820 – en acajou, ornée d'un cartouche de laiton chiffré « NS » sous couronne comtale, contenant une paire de pistolets de duel à percussion par François Prélat à Paris (7 000/9 000 €). Le mobilier, pour finir, avec une haute commode à lambrequins ou cassetone a lambrecchini, en noyer, placage de ronce de noyer et incrustations de filets de bois clairs, issue d'un travail lombard vers 1710-1720 (2 000/4 000 €). Articles avant-vente