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Wim Delvoye, complètement tatoué !

Publié le , par Siegmann Renaud

Voici l’histoire sans précédent d’une œuvre tatouée par un Flamand sur la peau d’un Suisse trentenaire et vendue il y a peu par la galerie Pury & Luxembourg.

 Le dos de « Tim ».DR Wim Delvoye, complètement tatoué !
 Le dos de « Tim ».
DR
Mais qui est donc Wim Delvoye ? Plasticien belge né en 1965 à Wervick, l’intéressé s’est fait remarquer en 2000 avec son installation Cloaca , dite « machine à caca », dont une version fut exposée il y a trois ans au palais des Beaux-Arts de Bruxelles, lors d’une exposition au titre surréaliste, « La Belgique visionnaire ». Au royaume du marché de l’art contemporain et de son univers bling-bling, il fallait oser ! Avec l’impeccable propreté d’un laboratoire d’analyses, l’œuvre de Delvoye reproduit ainsi notre processus digestif. À l’entrée, on y ingère des aliments ; à la sortie, on récupère les excréments qui sont à vendre. Miracle, l’alchimie biomécanisée opère. Lucratif, non ? Mais ce serait faire injure à Wim Delvoye que de réduire son travail à cette seule œuvre. À fleur de peau « Si Warhol faisait du pop et Koons du kitsch, Delvoye, lui, donne dans le naff-naffisme », a écrit le critique Ben Lewis ( Bing no 4 , galerie Emmanuel Perrotin, Paris, 2007). Le terme « naff-naff », une expression anglaise qui n’a pas encore franchi les frontières du Royaume-Uni, décrit ce mauvais goût à la fois nouveau riche, banlieusard, arriviste, voyant et très années 90 incarné par les stars du football et l’aristocratie du hip-hop. Delvoye ne représente donc pas seulement une nouvelle génération d’artistes…
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