Gazette Drouot logo print

Tania Mouraud, les émotions du monde

Publié le , par Virginie Chuimer-Layen

Connue pour ses œuvres d’écriture, l’artiste observe notre univers dans toute sa diversité. Dans son atelier, elle explique sa pratique multimédia, entre poésie et radicalité, alors qu’elle participe à la triennale Gigantisme de Dunkerque.

  Tania Mouraud, les émotions du monde
 
© Esmeralda Da Costa
Il y a cinq ans, Tania Mouraud quittait son atelier parisien de la rue de Montreuil, «pour des raisons d’espace, de stockage et de qualité de vie», et s’installait à Colombiers, petite commune du Cher. Cheveux courts et regard pétillant, elle reçoit dans la cuisine de sa maison-atelier, où l’on remarque un ordinateur. «Le pivot de ma création, c’est lui, dit-elle. J’ai horreur de dessiner manuellement.» On en dénombrera plus de cinq, principalement à l’étage, là où cette magicienne des mots dont elle brouille les codes de lecture , plasticienne sonore, performer, vidéaste, photographe, exécute une grande partie de ses recherches. Rebelle des étiquettes, Tania Mouraud est aussi une amoureuse de littérature, de poésie et d’opéra. Elle vient de sortir Flashs’ (chez Marval), premier recueil poétique qu’elle considère comme le «backroom» de son travail, et dont la quatrième de couverture précise que c’est «un livre sur la douleur». Mais loin d’adopter un ton sombre, cette Parisienne née en 1942 évoque son intérêt pour le langage et les images, ferments de sa création, dans la joie de la rencontre. «Je suis une artiste à la pratique en rhizome, alors que l’on m’enferme souvent dans l’écriture…» De la conjonction «NI» placardée sur les murs lors de sa première «City Performance» en 1977 aux «Wall Paintings»,…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous