À la souplesse du cuir s’attache celle des artisans qui le travaillent. Entre bourrelier et harnacheur, malletier et carrossier, le sellier hérite d’une histoire aussi riche que son matériau.
Selle provenant de la collection des ducs de Maillé, à une fourche et en cuir gaufré, sellier Brune à Paris, fin XVIIIe-début XIXesiècle, Champillet, 8 et 9 septembre 2007, Oger-Semont SVV.
Selle provenant de la collection des ducs de Maillé, à une fourche et en cuir gaufré, sellier Brune à Paris, fin XVIIIe-début XIXesiècle, Champillet, 8 et 9 septembre 2007, Oger-Semont SVV.
Est-ce le privilège d’exercer un artisanat de luxe qui a permis à la corporation des selliers d’enrichir son pré carré ? Bien qu’attachés à quatre corporations connexes – celles des chapuisiers, taillant le bois des selles en hêtre ; des lormiers forgeant mors, boucles et éperons ; des bourreliers travaillant le crin et les harnachements des bêtes de somme ; des tanneurs préparant les peaux –, les selliers se réservent, dès le XIII e siècle, la confection des objets en cuir collé ou cousu et destinés aux cours itinérantes. À une époque où demeures, guerres et tournois jouent d’ostentation, il s’agit d’un marché prospère. L’été venu, dans les châteaux des XIV e et XV e siècles, d’impressionnantes tentures de cuir peintes ou brodées remplacent les tapisseries de laine sensibles à la lumière. Elles sont l’œuvre des « paintres et selliers », désignant souvent une seule et même personne telle…
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