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Roberto Longhi, le «Toscanini» de l’art italien

Publié le , par Geneviève Nevejean

Mina Gregori dresse le portrait intellectuel du célèbre historien, dont elle fut la disciple et auquel le musée Jacquemart-André rend hommage.

Roberto Longhi.© Studio Sébert Photographes Roberto Longhi, le «Toscanini» de l’art italien
Roberto Longhi.
© Studio Sébert Photographes
Les grands chercheurs sont souvent des explorateurs de territoires oubliés, dont ils révèlent parfois les trésors insoupçonnés. Roberto Longhi (1889/1890-1970) était de ces visionnaires. Son ancien compagnon d’armes pendant la Première Guerre, le collectionneur Alessandro Contini Bonacossi, avait perçu son œil infaillible et lui proposa, en 1920, de visiter les plus belles collections publiques et privées européennes, en échange de ses conseils. Grâce à cet ami et mécène, Longhi parcourut la France, l’Espagne et l’Europe centrale, avec une insatiable curiosité. Durant l’entre-deux-guerres, la figure de l’érudit se dessine au travers de son enseignement à l’université de Rome en 1922 puis à celle de Bologne, à partir de 1934. Ses multiples contributions vouées à Masaccio, Piero della Francesca et surtout au Caravage achèvent de consacrer l’apport de l’historien. Le musée Jacquemart-André compte dans ses collections, constituées par Nélie Jacquemart et Édouard André, deux panneaux que Longhi, dans les années 1930, avait attribués à Giotto. Dans Officina ferrarese , paru en 1934, le chercheur continua d’explorer nombre d’œuvres du couple d’amateurs, jus-qu’alors reléguées…
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