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R comme Reverso

Publié le , par Framboise Roucaute

À 85 ans, ce pur produit de l’horlogerie suisse des années 1930 figure en pole position du top ten des grands classiques, juste derrière l’Omega speedmaster et devant la Rolex submariner.

   R comme Reverso
  
Reverso, le mot est génial, juste un verbe latin, que le très sérieux dictionnaire Gaffiot traduit par «retourner en sens contraire». Ultra pertinent, ce nom parle à tous les amateurs d’horlogerie. Montre star de Jaeger-LeCoultre, elle représente 23 % en volume des créations de la marque vendues en salle dont le prix moyen a augmenté de 45 % en dix ans. Le polo comme incubateur de concept renversant ! Comme dans toutes les sucess story, la Reverso, c’est la rencontre d’une idée et d’une nécessité, d’un homme et d’un projet. Là, c’est en Inde que tout percute, en 1931, alors qu’un distributeur de montres originaire de Lausanne, assiste à un tournoi de polo. Le sort de la Reverso va se jouer dans le cadre très fair-play d’un club britannique. Les officiers anglais y disputent une partie qui vaut à l’un d’entre eux de briser le verre en cristal de sa montre. César de Trey en prend note. Oui, tout ceci est désolant, oui, il va voir ce qu’il peut faire et comment protéger une montre des impacts… Et ce qu’il va faire, justement, c’est de s’allier le concours visionnaire de deux pointures de l’horlogerie et de l’ingénierie. Jacques-David LeCoultre pour la conception du mouvement, Alfred Chauvot pour celle du boîtier. Deux mois plus tard, le 4 mai 1931, le brevet est déposé à Paris. Portant le numéro 712.868, il s’appuie sur un système de bascule qui permet au cadran…
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