Gazette Drouot logo print

Rétrospective Guido Reni à Francfort

Publié le , par Carole Blumenfeld

Le Städel Museum présente une rétrospective de 130 œuvres de l’artiste, la première depuis trente ans. Une invitation à la réflexion sur les figures de prédilection de l’histoire de l’art.

Guido Reni (1575-1642), David tenant la tête de Goliath, vers 1605-1606, huile sur... Rétrospective Guido Reni à Francfort
Guido Reni (1575-1642), David tenant la tête de Goliath, vers 1605-1606, huile sur toile, 228 163 cm (détail), musée des beaux-arts d’Orléans.
© Orléans, musée des beaux-arts
Il y a une vingtaine d’années, la fille d’Howard Hibbard  (1928-1984), professeur à l’université Columbia, éminent spécialiste de Carlo Maderno et du Bernin, nous avait expliqué que son père avait consacré neuf  ans de sa vie à voir un psychanalyste trois  fois par semaine, afin de mieux appréhender la chronologie de l’œuvre de Guido Reni (1575-1642). Avec le recul, la démarche peut sembler quelque peu naïve. Mais l’histoire de l’art a tardé à fournir des éléments de réponse plus substantiels pour expliquer la carrière d’un peintre aussi génial que mystérieux, aussi divers qu’ambivalent, et surtout aussi inégal. Si les expositions consacrées à Caravage se comptent par dizaines, seuls les musées de Bologne en 1954 et de Francfort en 1988-1989 s’étaient jusqu’alors risqués à des rétrospectives de l’œuvre de Guido Reni, alors que celui-ci est omniprésent dans les grandes collections publiques depuis des siècles. Les sources sont d’ailleurs riches. Si le peintre est singulièrement absent des Vies d’artistes de Baglione – il refusa de communiquer à l’auteur la moindre information –, il se confia avec verve à son fervent admirateur le comte Carlo Cesare Malvasia, qui collectionna ses archives, de son vivant et après sa mort. De fait,…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous