Les arts décoratifs étaient servis par deux œuvres notables : une nymphe figée par le célèbre verrier et une imposante tapisserie des Flandres.
Fille du dieu Nérée et de l’océanide Doris, comme ses cinquante-neuf sœurs, Galatée la nymphe marine est une séductrice dont le cœur balance entre l’effrayant Polyphème et le berger Acis. Dans ses Métamorphoses, Ovide raconte comment le cyclope, ayant découvert les deux amants enlacés, écrase le jeune homme sous un rocher. Galatée change alors le sang de la victime en rivière afin de pouvoir s’y baigner tous les jours… René Lalique, lui, a figé la belle nymphe dans le cristal avec sa statuette Source de la fontaine Galatée, modèle créé en 1924, qui triomphait à 28 250 €. L’épreuve en verre blanc moulé-pressé (sur socle quadrangulaire en bois, h. 50 cm) avait initialement été tirée à huit exemplaires pour l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes à Paris en 1925. Elle a ensuite figuré aux catalogues de 1928 et de 1932, avant d’être retirée en 1937. Puis on remontait vers le passé avec une imposante tapisserie fine des Flandres, du XVIIe siècle (330 x 450 cm), décrochée à 17 500 €. Elle représente la rencontre d’Alexandre le Grand et de la reine des Amazones, en arrière-plan des nefs sous voiles ou à la rame dans une baie gardée, une scène encadrée d’une riche bordure à guirlandes de fleurs et de fruits ainsi que de cartouches soutenus par des anges. En revanche, la toile de William Bouguereau, en couverture de la Gazette n° 7 (voir l'article La félicité familiale à la romaine selon William Bouguereau), n’a pas trouvé amateur.