Difficile de ne pas reconnaître la veine poétique de celui qui a aussi bien dessiné pour le New Yorker qu’avec Patrick Modiano. Son trait à découvrir ? La folie de la collection.
Les collectionneurs, Pierre Le-Tan les connaît bien. Non seulement il leur a consacré un ouvrage, paru en 2013 chez Flammarion, mais il fait lui-même partie du sérail… et de l’espèce la plus intéressante pour le marché de l’art, lui-même se définissant comme un insatiable acheteur. C’est donc tout naturellement que le marché Paul Bert Serpette s’est tourné vers lui pour fêter son 70 e anniversaire. La demande était des plus légitimes, puisque que c’est aux Puces de Saint-Ouen que tout a commencé : «Mon père m’y amenait. Il aimait beaucoup aller chez les antiquaires, il était moins compulsif que moi, mais c’est lui qui m’a transmis le virus. J’avais sept ou huit ans ; il connaissait pas mal de marchands, qui me donnaient des bricoles». Faut-il le rappeler, le legs paternel concerne non seulement la collectionnite aiguë, mais aussi la fibre artistique, l’illustrateur étant le fils du peintre Lé Phô . «Vous le connaissez bien, glisse-t-il malicieusement, il est souvent dans les pages de votre publication. C’est lui qui m’a appris à regarder les antiquités. J’aimais beaucoup tout ce qui était asiatique puis, comme tant de petits garçons, je me suis intéressé aux armes, particulièrement japonaises.…
com.dsi.gazette.Article : 8980
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.