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Philippe Méaille, radical et engagé

Publié le , par Stéphanie Pioda

Le collectionneur d’art & language revient sur la création d’un lieu d’étude et de réflexion sur l’art contemporain dans un château du Val de Loire devenu musée. Rencontre.

Portrait de Philippe Méaille.  Philippe Méaille, radical et engagé
Portrait de Philippe Méaille.
Photo château de Montsoreau-Musée d’art contemporain
Votre collection est spécialisée dans le collectif Art & Language, né dans les années 1960 en Angleterre. Pourriez-vous nous expliquer pourquoi cette «monomanie» ? Je n’ai pas vraiment la réputation d’être monomaniaque, mais il est vrai que collectionner est une activité radicale, mal comprise, et que le collectionneur est souvent perçu comme un interlocuteur peu communicant. De manière générale, on considère qu’il est soit un spéculateur, soit un monomaniaque, soit un «gros gogo»… C’est-à-dire, en partant de représentations classiques, qu’il est le diable, le fou ou le simple d’esprit. Le diable parce que, évidemment, il est la femme ou l’homme du système, celui qui a le pouvoir de modifier l’ordre naturel du monde de l’art, bien entendu, et qu’en tout cas il essaiera de le faire dès que l’occasion se présentera. Le fou, car son protocole de jugement est tellement marginal et autocentré qu’il échappe à une définition de la normalité. Et le simple d’esprit, parce qu’il est vraiment prêt à croire à n’importe quoi. Cette radicalité est-elle une forme d’engagement ? L’engagement est surtout du côté d’Art & Language. En 1965, quand ils avaient 20 ans, ses…
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