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Philippe Charlier, l’art de faire parler les morts

Publié le , par Annick Colonna-Césari

Le nouveau directeur du département de la recherche et de l’enseignement au musée du quai Branly-Jacques Chirac a ausculté nombre de personnages illustres, tels qu’Agnès Sorel, Henri IV ou Robespierre… Il évoque son étonnante trajectoire et dévoile quelques-uns de ses projets.

  Philippe Charlier, l’art de faire parler les morts
 
© Musée du quai Branly-Jacques Chirac/Photo Thibaut Chapotot
Vous êtes médecin légiste et anthropologue. Comment avez-vous été amené à lier ces deux disciplines ? J’ai baigné dans une atmosphère médicale, entouré d’un père médecin et d’une mère pharmacienne. Et mes parents m’ont habitué aux voyages culturels : je me rappelle le choc ressenti, enfant, en visitant Pompéi et Herculanum. D’ailleurs, dès l’adolescence, j’ai participé à des fouilles bénévoles près de chez moi, en Seine-et-Marne. Après le bac, je me suis naturellement orienté vers la médecine. Ayant raté ma première année, j’ai profité du redoublement pour suivre, en parallèle, des séminaires d’archéologie grecque. Cinq ou six ans de suite, je suis parti, l’été, sur des chantiers où je pouvais exploiter mes connaissances en anatomie et en pathologie. Plus tard, j’ai fait une spécialité de médecine légale, ce qui m’a conduit à pratiquer l’autopsie, pendant dix ans, à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches. En fait, je voulais surtout exercer la paléopathologie (la détection des maladies anciennes sur la base de restes osseux et organiques et de l’ADN, ndlr), utiliser les outils de la médecine, comme la microscopie, la fibroscopie, le scanner, la radiographie, la génétique, pour étudier squelettes, reliques et momies. Pourquoi…
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