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Olga Sviblova

Publié le , par Sophie Bernard

Un musée et deux biennales photographiques, une école d’arts visuels, deux commissariats pour le pavillon russe de la Biennale de Venise… Celle que l’on surnomme «Madame photographie de Russie» est passionnée et passionnante.

Olga Sviblova Olga Sviblova
Olga Sviblova
Photo Ekaterina Anokhina
Quel est votre premier souvenir lié à la photographie ? À l’âge de cinq ans, j’ai visité une modeste exposition avec mes parents. Une image montrant un homme brandissant une chaussure a retenu mon attention. J’ai compris quarante ans plus tard qu’il s’agissait de Nikita Khrouchtchev, photographié par Dmitri Baltermants, quand j’ai fait la première rétrospective de ce reporter… Dans quelles circonstances naît la Maison de la photographie, ouverte à Moscou en 1996 et rebaptisée en 2010 le Multimedia Art Museum (MAMM) ? La rencontre fortuite avec Jean-Luc Monterosso, en 1995 à Paris, a été un tournant décisif. C’était un an avant l’ouverture de la MEP et quinze ans après la création du Mois de la photo, que je fréquentais et dont je connaissais le succès. De nos échanges, et presque sur un coup de bluff, est née l’idée de faire une manifestation équivalente à Moscou. Je venais du monde de l’art mais m’intéressais déjà à la photographie puisque, tous les ans depuis 1991, je me rendais aux Rencontres d’Arles, et en 1988 avais présenté Alexandre Rodchenko en Finlande, travaillant à l’époque à la diffusion des artistes russes à l’étranger, historiques comme contemporains et toutes disciplines confondues. Replongeons dans cette époque qui suit la fin du bloc soviétique. Quelle place l’art tenait-il à Moscou, au milieu des années 1990 ?…
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