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Michel Poitevin : un collectionneur activiste

Publié le , par Geneviève Nevejean

Engagé sur la scène artistique, Michel Poitevin soutient la jeune génération depuis près de trente ans. Récit d’une vie au service de l’art contemporain et d’une collection « d’utilité publique ».

Jean-Pierre Raynaud (né en 1939), Psycho-objet-poignée, 1966, installation mural... Michel Poitevin : un collectionneur activiste
Jean-Pierre Raynaud (né en 1939), Psycho-objet-poignée, 1966, installation murale.
© Collection Michel Poitevin
Il achète «de tout, au début, un peu n’importe quoi», avoue-t-il. À considérer l’ensemble qu’il a bâti, on peine d’ailleurs à démêler les liens entre Olivier Mosset, Bustamante, Paul McCarthy, Gina Pane, Bruno Serralongue, Charles Sandison et les peintures abstraites de Jean-Luc Poivret. Pourtant, des correspondances il y en a forcément. Tout d’abord par son attention portée à la jeune génération, non aux artistes déjà consacrés mais à ceux qui le deviendront. En art, l’adepte des cotations boursières spécule sur le talent, confirmé ou pas, par l’épreuve du temps. « Mon éducation et mon expérience professionnelle m’ont toujours projeté vers le futur, et donc vers ceux qui atteindront leur maturité quand je ne serai plus là. » Véritables laboratoires expérimentaux de la création à venir, les galeries, pas nécessairement parisiennes, sont ses salles de marché. Avec elles, Michel Poitevin tisse des relations de confiance, davantage qu’avec les artistes dont «il redoute l’amitié qui pourrait se reporter sur le travail de création». Ses goûts iconoclastes l’ont amené à privilégier une esthétique…
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