Artisan du musée du Petit Palais d’Avignon, du musée d’Orsay et du Grand Louvre, Michel Laclotte, la retraite arrivée, a consacré ses vingt-six dernières années aux jeunes générations d’historiens de l’art.
En 1995, Michel Laclotte quitte les ors du Louvre pour un préfabriqué, place du Carrousel, d’où il préside, jusqu’en 2002, la mission de préfiguration de l’Institut national d’histoire de l’art. L’idée est ancienne mais ce vœu pieux d’André Chastel n’aurait jamais vu le jour sans l’énergie débordante de ce clerc du service public. Créé en 2001 et installé dans la galerie Colbert rue Vivienne, cet institut destiné à rivaliser avec la villa I Tatti ou le Getty Research Institute est choyé par son vice-président scientifique, qui n’aime rien tant qu’écouter et encourager les jeunes générations. Prêtant volontiers son bureau aux chercheurs de passage, il se promène d’une salle à l’autre, se réjouit de tel ou tel projet, suggère de contacter de sa part telle ou telle sommité et tente de se rendre utile à tout un chacun. Et puis à 11 h 58 – il déteste déjeuner en retard –, il emmène les chargés d’étude et de recherche, les boursiers de la Fondazione San Paolo et les stagiaires à la cantine. Déjà, lorsqu’il était à la tête du plus grand musée du monde, il était ravi de prendre ses repas au milieu de tous les corps de métier… Attablé au milieu…
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