Maurice Druon : les souvenirs d’un écrivain immortel

Il y a un peu plus de deux ans, la maison Millon orchestrait avec succès la première dispersion des souvenirs de Maurice Druon (voir l'article  Les vies de Maurice Druon vues à travers sa collection de la Gazette n° 18 de 2021, page 27 et l'article Maurice Druon, immortel béni des enchères du n° 21 de la même année, page 103). Intitulée «Vies d’un immortel», la vente récoltait 1 212 991 €. Prévu le 19 septembre, le second volet, «Inspiration d’un immortel», coïncide avec les 80 ans du «Chant des partisans», l’air de ralliement de la Résistance française, écrit par Druon et son oncle Joseph Kessel, à Londres, en mai 1943. Si les deux auteurs ont laissé leur empreinte sur la littérature française, Druon ne se contenta pas d’être un écrivain à succès. Il embrassa une carrière politique qui lui ouvrit, en 1973, les portes du ministère des Affaires culturelles dans le gouvernement de Pierre Messmer, sous Georges Pompidou. Engagé à droite, fervent gaulliste, ne boudant pas les accusations d’ultra-conservatisme lancées par l’opposition, il se construit un univers d’homme de lettres et d’histoire, volontiers austère, à l’image du sérieux de son habit d’académicien,…