Gazette Drouot logo print

Livre : les espiègleries de Lagrenée

Publié le , par Carole Blumenfeld
La nouvelle publication de Joseph Assémat-Tessandier aux éditions Arthena met sur un piédestal un peintre aussi célèbre que méconnu, qui en dit beaucoup sur la culture française de son temps.
Louis Lagrenée (1725-1825), Mars et Vénus, allégorie à la Paix, 1770, huile sur toile,... Livre : les espiègleries de Lagrenée
Louis Lagrenée (1725-1825), Mars et Vénus, allégorie à la Paix, 1770, huile sur toile, 64,8 54 cm.
© Los Angeles, The J. Paul Getty Museum
Une phrase de Diderot suffit à mettre la puce à l’oreille : « Si l’on n’écrit pas une légende au-dessous du tableau, qui est-ce qui entendra le sujet  ? » Le philosophe visait La Magistrature représentée par la Justice désarmée par l’Innocence (Princeton University Art Museum). Une autre, à propos du Tiers État représenté par l’Agriculture et le Commerce (localisation actuelle inconnue), fait également sourire  : « Mais personne ne se demande  : qu’est-ce que cela signifie  ? » Il faut dire que cela aurait sans doute coûté beaucoup d’efforts pour saisir un sujet comme Homère à qui la muse de la Poésie présente de l’eau de la fontaine de l’Hippocrène (collection particulière)  ! Louis Lagrenée (1725-1805) maîtrise mieux que personne les Métamorphoses et a une fâcheuse tendance à rechercher des sujets vierges. On pourrait d’ailleurs mettre au défi n’importe quel historien de l’art d’identifier Le Toucher du Prado sans ses compagnons, conçus en dessus-de-porte pour le marquis de Vogüé, s’il le découvrait ex nihilo . Diderot nourrissait de grandes espérances pour le jeune élève brillant de Carle Van  Loo, grand prix de Rome en 1749, pensionnaire de l’Académie de France à Rome de 1750 à 1754, agréé en 1754 et reçu en 1755 par l’Académie…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous