La nouvelle publication de Joseph Assémat-Tessandier aux éditions Arthena met sur un piédestal un peintre aussi célèbre que méconnu, qui en dit beaucoup sur la culture française de son temps.
Une phrase de Diderot suffit à mettre la puce à l’oreille : « Si l’on n’écrit pas une légende au-dessous du tableau, qui est-ce qui entendra le sujet ? » Le philosophe visait La Magistrature représentée par la Justice désarmée par l’Innocence (Princeton University Art Museum). Une autre, à propos du Tiers État représenté par l’Agriculture et le Commerce (localisation actuelle inconnue), fait également sourire : « Mais personne ne se demande : qu’est-ce que cela signifie ? » Il faut dire que cela aurait sans doute coûté beaucoup d’efforts pour saisir un sujet comme Homère à qui la muse de la Poésie présente de l’eau de la fontaine de l’Hippocrène (collection particulière) ! Louis Lagrenée (1725-1805) maîtrise mieux que personne les Métamorphoses et a une fâcheuse tendance à rechercher des sujets vierges. On pourrait d’ailleurs mettre au défi n’importe quel historien de l’art d’identifier Le Toucher du Prado sans ses compagnons, conçus en dessus-de-porte pour le marquis de Vogüé, s’il le découvrait ex nihilo . Diderot nourrissait de grandes espérances pour le jeune élève brillant de Carle Van Loo, grand prix de Rome en 1749, pensionnaire de l’Académie de France à Rome de 1750 à 1754, agréé en 1754 et reçu en 1755 par l’Académie…
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