Les pilleurs avaient une longueur d’avance en se saisissant d’internet comme un formidable outil de recel. Le temps de l’impunité semble être révolu : partout sur le globe les forces de l’ordre investissent les nouvelles technologies pour traquer les biens illicites.
Les choses s’accélèrent après le coup de semonce porté par la pandémie. La désorganisation globale de l’activité humaine a fait quelques heureux, au premier rang desquels, les pilleurs. Car les faits sont là : les réseaux sociaux comme Facebook, Etsy, ou des sites tel eBay ont agi comme des facilitateurs, décuplant les possibilités de revente en toute discrétion sur les groupes privés, et les noyant dans l’immensité des transactions web. Cofondatrice du projet Athar, Katie Paul a pisté en seulement un an sur Facebook sept mille photos d’œuvres pillées et recensé cent trente groupes, et leurs trois millions de personnes, consacrés à ces trafics ! « Pendant les confinements, l’un des groupes a obtenu cent mille nouveaux membres en un seul mois, pour atteindre un demi-million d’adhérents. Ces photos et vidéos sont des preuves de crime, mais en refusant de les conserver, les réseaux contribuent à ce fléau. Le durcissement récent de leur politique n’est hélas pas suffisant », dénonce-t-elle. Côté eBay, des efforts sont aussi menés en coulisse pour juguler cette cybercriminalité. Mais si chacun se félicite des 280 000 objets interdits sur la plateforme en 2020,…
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