À Icheon, la 10e édition de la Korean International Ceramic Biennale lève le voile sur une création locale aux multiples visages, entre épure formelle et figuration renouvelée, relecture du passé et réflexions actuelles.
Considérée comme l’une des plus importantes au monde, la Korean International Ceramic Biennale (KICB) défend depuis 2001 l’inventivité d’un art du feu n’ayant rien à envier à celle des beaux-arts. Elle se déroule à Yeoju pour la céramique utilitaire, à Gwangju pour celle plus traditionnelle et à Icheon – à cinquante-cinq kilomètres au sud-est de Séoul –, son lieu phare, pour la création contemporaine. Sur place, l’Icheon World Ceramic Center propose ainsi une exposition de 200 pièces actuelles provenant de dix-huit pays, réalisées par quarante-deux artistes choisis parmi trois cents présélectionnés. Dotée de plusieurs prix, elle se double d’une seconde présentation «online» de l’ensemble des céramistes internationaux pressentis pour leur expérience, leur esthétique et leur créativité. Mais, surtout, l’événement met en lumière une scène locale à l’affût de nouvelles manières d’appréhender la terre, comme à l’écoute d’enjeux actuels. On le sait, des glaçures sancai du royaume de Silla (57 av. J.-C.-918) aux céladons de la dynastie Koryô (918-1392), puis à la porcelaine blanche de l’époque…
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