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Les énigmes de Jean Le Gac à Marseille

Publié le , par Harry Kampianne

Cette figure majeure et discrète de l’art contemporain joue au « peintre du dimanche », parcourant l’histoire de l’art comme un aventurier. Selon cet explorateur créant sa propre fiction, l’art est « une énigme dont on aura la solution à la fin ». 

© Yves Géant  Les énigmes de Jean Le Gac à Marseille
© Yves Géant 
Rien ne prédestinait Jean Le  Gac, natif d’Alès, à devenir un artiste confirmé. C’était sans compter sur le soutien indéfectible et idéalisé de sa mère. « Elle était d’une nature romanesque, et me mettait sur un piédestal. J’étais à ses yeux l’enfant artiste qui dessinait. Vous ne pouvez pas savoir ce qu’est la pression d’une mère qui vous idéalise à ce point. Plus tard, à l’âge adulte, je suis devenu professeur de dessin. Pour moi, c’était un métier comme un autre pour subvenir à l’immédiat. Je commençais même à douter de moi et souhaitais trouver une autre voie. Pas facile, car on me considérait comme l’artiste de la famille et, pour ma mère, il était impensable que je puisse abandonner. D’une certaine façon, mentalement, j’avais déjà déserté. Je ruminais beaucoup en me disant j’ai un métier, je suis marié, je suis heureux, pourquoi changer quoi que ce soit. C’est un peu comme ça que m’est venue l’idée de ce thème, “déserteur de l’art”, qui m’a servi dans mes premiers travaux. » Né en 1936, Jean Le  Gac reviendra à l’art en amoureux contemplant la nature. Observations qu’il retranscrit à travers l’écriture et la photographie lors de ses nombreuses promenades. Il se voit, tel un…
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