Conservé depuis 1307, ce rouleau de parchemin exposé aux Archives nationales est une source historique majeure, la principale des pièces à conviction utilisées par Philippe le Bel pour contraindre le pape Clément V à ouvrir le procès de l’ordre du Temple.
Il y a deux ans, les Archives nationales ont lancé une série d’expositions destinées à montrer quelques documents emblématiques dont elles ont la responsabilité. Le deuxième cycle, intitulé « Les Remarquables », s’ouvre cet automne avec un rouleau d’interrogatoire de vingt-deux mètres de long, pièce maîtresse de l’affaire des templiers. C’est l’un des plus célèbres feuilletons judiciaires de l’Histoire de France, qui a nourri l’imaginaire collectif mais dont les faits restent méconnus du grand public. L’ordre des « pauvres chevaliers du Christ et du Temple de Salomon », créé par une poignée de chevaliers pour défendre la Terre sainte après la première croisade de 1095, dépendait du pape, dont il avait reçu des privilèges. Ses riches commanderies échappèrent pendant deux siècles au pouvoir des souverains. Mais, à l’aube du XIV e siècle, alors qu’en Orient, templiers et hospitaliers,…
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