Missives diplomatiques, note religieuse, message commercial… La variété des manuscrits n’a pas de frontière, et c’est bien ce qui intéresse !
Aux côtés des ballons montés émis lors du tragique siège de Paris de septembre 1870 à janvier 1871, il y eut aussi les lettres transportées par valise diplomatique. Seules trente-neuf missives de ce type sont répertoriées à ce jour, l’ambassadeur américain E.B. Washburne étant le seul autorisé par le chancelier Bismarck à faire passer ses malettes entre les lignes. Aussi était-ce peu de dire que l’ensemble des quinze proposées serait scruté à la lettre ! Elles circulaient sans difficulté à 57 200 €. Cette vente n’était pas avare en raretés… Venait ensuite une note autographe de sainte Thérèse d’Avila (1515-1582), déchiffrée à 42 900 € et enchâssée dans un cadre-présentoir double face en bois noir. Il s’agit d’un précieux fragment, daté vraisemblablement autour d’août-septembre 1576. La carmélite, persécutée par son ordre pour ses actions réformatrices, est alors assignée à résidence au couvent de Saint-Joseph à Tolède. Sans transition, on se retrouvait à Londres le 29 octobre 1946 en compagnie de Gabrielle Chanel (1883-1971). La couturière, dans un courrier montrant son investissement dans tous les secteurs, donne des instructions très précises pour l’étiquette de la marque Dylon, une fabrique anglaise de teinture – toujours en activité – utilisée notamment par la maison de la rue Cambon pour ses tissus noirs. Rédigées sur un papier à en-tête de la Metro-Goldwyn-Mayer, elles étaient suivies à 32 500 €.