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Le retour vu d’Afrique

Publié le , par Sarah Hugounenq

L’un des arguments opposés à la restitution des œuvres africaines porte sur les incertitudes liées à leur devenir une fois qu’ils auront regagné le continent. Qu’en est-il réellement ? Les musées sont-ils la réponse ? La Gazette continue d’explorer ce débat crucial pour le patrimoine.

L’ancien palais des gouverneurs de Lomé accueillera en avril un centre d’art et de... Le retour vu d’Afrique
L’ancien palais des gouverneurs de Lomé accueillera en avril un centre d’art et de culture «sur le Togo, l’Afrique et le monde».
Les musées sont-ils un mal nécessaire ? La question mérite d’être posée face à l’avalanche d’angoisse que suscite le rapport de Bénédicte Savoy et Felwine Sarr sur les restitutions des œuvres du patrimoine africain. Partisan d’un retour sans concession des pièces conservées en France, le texte se heurte à la question des conditions de conservation in situ . Pour les rapporteurs, du moment que les Africains sont propriétaires des œuvres, aucune condition ne peut être posée à leur retour et toute démarche visant à s’assurer de leur sécurité ou de leur exposition au public serait même considérée comme humiliante. Rappelant néanmoins que le musée des Civilisations d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, a perdu cent vingt œuvres dans les troubles de 2011, sa directrice, Silvie Memel Kassi, a considéré qu’il fallait «préparer les conditions d’un retour en construisant des musées aux normes de conservation». «On ne peut pas éluder la question des conditions d’accueil des œuvres sur place», nous explique Samuel Sidibé, ancien directeur du Musée national du Mali. «En tant que conservateur, si l’on me demandait de prêter des pièces dans des conditions qui…
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