Un bureau à cylindre de David Roentgen invite à remonter le mécanisme bien huilé de ce grand ébéniste européen.
La Gazette no 30 du 13 septembre vous en apprenait un peu plus sur le parcours de David Roentgen (1743-1807), un ébéniste allemand particulièrement apprécié des cours d’Europe pour ses meubles aux marqueteries virtuoses ou en acajou aux finitions impeccables, ainsi que pour leurs mécanismes parfaitement huilés, réalisés en association avec le réputé horloger Pierre Kintzing (1745-1816). Deux de ses productions se trouvaient dans cette vacation : une table d’architecte, dépliée à 50 700 €, et cet imposant bureau cylindre, honoré de 130 000 €. Il faut dire que si de certains de ses compatriotes, Roentgen ne possède pas la légèreté, la majesté de ses meubles en acajou le fait appartenir aux grands créateurs de cette fin de XVIIIe siècle. Sa production néoclassique, celle des années précédant 1789, offre un superbe travail d’ébénisterie. La Révolution française le ruinera, le privant dans un premier temps de la plus grande partie de sa clientèle, avant que ses biens ne soient saisis et ses ateliers pillés. Il poursuivra ses activités à Neuwied, mais essentiellement à destination du marché germanique.