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L’abstraction selon le peintre Sean Scully

Publié le , par Virginie Chuimer-Layen
Dans son atelier d'Aix-en-Provence, l'Irlando-Américain continue d'explorer les méandres d'une abstraction, sa signature depuis plus de cinquante ans. À Pantin, son exposition chez Ropac illustre une peinture d'émotions, bien au-delà des apparences, pétrie de références.
Courtesy of the Philadelphia Museum of Art - Photo by Joseph Hu, 2022 L’abstraction selon le peintre Sean Scully
Courtesy of the Philadelphia Museum of Art - Photo by Joseph Hu, 2022
Depuis 2021, le peintre et sculpteur, qui possède aussi des ateliers à New  York, Londres et Mooseurach en Bavière, a posé ses valises dans une élégante bâtisse nichée au cœur d’un parc de dix  hectares, à quelques encablures du centre-ville d’ Aix-en-Provence . Dans cet écrin au milieu des pins, des cyprès et d’une oliveraie comptant plus de mille  arbres, le fringant septuagénaire, né à Dublin mais nationalisé américain, a installé son studio provençal au second et dernier étage d’une maison de maître. Là, dans l’une des trois pièces domestiques, ornée d’une cheminée, de petits tableaux achevés et des supports en cuivre ou aluminium prêts à l’emploi sont accrochés aux murs. Quelques éclaboussures de couleurs et, sur une table, des seaux remplis de brosses et de spatules chargées de matière attestent du passage récent du plasticien. Allongé sur un sofa, l’homme, au physique endurant et combattif, se dévoile  : « Avant de devenir peintre, j’ai tout fait. À  l’origine, ma vie était plutôt difficile. J’ai travaillé dans une imprimerie, sur des chantiers, dans des usines… Et puis, je ne saurais dire pourquoi, j’ai étudié, entre autres, la philosophie, la littérature anglaise, l’histoire de l’art, de manière presque viscérale, en cours du soir en Angleterre. Cela m’a permis…
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