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La villa Albani-Torlonia, paradis romain

Publié le , par Olivier Tosseri

Cette résidence aristocratique a été bâtie à Rome au XVIIIe siècle pour abriter la somptueuse collection d’un cardinal antiquaire et mécène. Elle est depuis restée intacte et s’ouvre à nouveau au public.

Bas-relief d’Antinoüs, 130-138, marbre, 105 x 77 cm. © Fondazione Torlonia  La villa Albani-Torlonia, paradis romain
Bas-relief d’Antinoüs, 130-138, marbre, 105 77 cm.
© Fondazione Torlonia
Une véritable capsule temporelle, derrière un mur ceignant un parc de huit  hectares, qui l’isole de la frénésie de la circulation romaine. Pour ceux que l’air du temps oppresse, il suffit de franchir le portail donnant sur la via  Salaria pour respirer celui demeuré intact du Grand Tour. Rien ou presque n’a changé à la villa Albani Torlonia, depuis ce XVIII e siècle où les touristes qui arpentaient la Ville éternelle étaient des aristocrates ou des collectionneurs, guidés par des cicérones-antiquaires. Le cardinal  Alessandro Albani (1692-1779), qui la fit édifier entre 1747 et 1767 par l’architecte Carlo Marchionni, était tout cela à la fois. Neveu du pape Clément  XI  (1700-1721), il devient prince de l’Église à seulement 28  ans, en 1720. Il représente alors avec talent les intérêts de la Grande-Bretagne de manière officieuse à la cour pontificale, puis ceux des Habsbourg. Mais si le jeune homme excelle dans l’art de la diplomatie, c’est l’art tout court qui le passionne, plus particulièrement celui des Antiquités. Son savoir en la matière n’est pas que livresque, puisque dès l’adolescence Albani accompagne son père sur le chantier de restauration du Panthéon, et assiste aux fouilles sur…
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