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La collection Rubell une affaire de famille

Publié le , par Geneviève Nevejean

Ils ont soutenu les jeunes artistes sur trois continents et enrichi leur collection pendant près d’un demi-siècle. Récit d’un parcours passionné et clairvoyant.

Mera et Don Rubell devant une œuvre de Kerstin Brätsch (née en 1979), When You See... La collection Rubell une affaire de famille
Mera et Don Rubell devant une œuvre de Kerstin Brätsch (née en 1979), When You See Me Again It Wont Be Me («Broadwaybratsch/Corporate Abstraction»), de 2010.
Courtesy Rubell Family Collection, Miami
Née en 1943 à Tachkent, en ex-URSS, de parents polonais ayant fui le régime nazi, Mera Rubell arrive à Brooklyn à l’âge de 12 ans, sans parler un mot d’anglais. Rien ne la prédisposait à cette autre vie dominée par l’art qui a escorté son existence auprès de son mari, Donald Rubell. Ils ont fait de leur collection une affaire de famille, comme l’annonce la Rubell Family Collection, nom de leur fondation, créée en 1964. Leur fille Jennifer, qui rechignait à accompagner ses parents dans les galeries, a intégré l’enseigne new-yorkaise Sargent’s Daughters, après des études d’art poursuivies à Harvard. Quant à son frère Jason, adolescent, il épargnait déjà de quoi s’offrir un George Condo. Aujourd’hui âgé de 47 ans, il fait partie du comité d’acquisition, auquel s’associe aussi son épouse, Michelle. La collection, initiée par le couple dans les années 1960, connaît une nouvelle orientation au lendemain de la disparition du frère de Donald Rubell. Décédé en 1989 des suites du sida, Steve Rubell avait été la figure incontournable des nuits new-yorkaises. Cet animateur génial, qui a inspiré plusieurs biopics, avait fondé en 1975 le très sélect Studio 54,…
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