Le surréalisme est à l’honneur pour cette 69e édition de la Brafa, célébrant le centenaire du manifeste. À côté des grands noms, voilà l’occasion de redonner sa place à Delvaux, éclipsé par Magritte.
En temps normal, force est d’admettre qu’il y a quelque chose de surréaliste dans cette foire généraliste tant on peut plaquer sans sourciller l’illustre phrase de Lautréamont : «Beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie !» On ne sera donc pas surpris de voir cohabiter un cassone de la Renaissance florentine (Dei Bardi Art) avec un rare masque dan de Côte d’Ivoire (Serge Schoffel), un bracelet «instruments» serti de diamants d’Arman (Barbara Bassi), un Portrait présumé de Marie-Louise d’Orléans de Jean Nocret (Franck Baulme Fine Arts), les peintures d’arbres d’Alexandre Hollan (La Forest Divonne), un bronze du Luristan (Kevorkian) ou une table basse de Joaquim Tenreiro (Axel Vervoordt). Un inventaire à la Prévert d’autant plus pertinent que la foire célèbre le centenaire du manifeste signé par André Breton en 1924 – l’un des dix-neuf premiers exemplaires édités est en vedette à la librairie Lardanchet (25 000 €) sur le stand de la chambre professionnelle belge de la librairie ancienne et moderne (CLAM) – et a invité la Fondation Paul Delvaux . L’occasion de plonger dans les rêves d’Antiquité et d’Éden de l’artiste belge (1897-1994) qui a créé cette structure de son vivant, en 1979. S’il n’a pas atteint le même niveau de reconnaissance que René Magritte (1898-1967), le président de la fondation, Pierre-Alexis Hocke, rappelle toutefois que «Warhol a voulu le rencontrer en 1981…
Nous utilisons des cookies pour vous offrir une meilleure expérience de navigation, réaliser des analyses de trafic du site et de vous proposer des contenus et des annonces les plus adaptés à vos centres d’intérêts.