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La Bourse de commerce, piazza Pinault

Publié le , par Virginie Huet

Voilà un an qu’elle rongeait son frein. Le 22 mai, la Bourse de commerce ouvrait enfin ses portes. Visite tant attendue du nouvel écrin parisien de la collection Pinault.

Urs Fischer (né en 1973), Untitled, 2011. © Urs Fischer Courtesy Galerie Eva Presenhuber,... La Bourse de commerce, piazza Pinault
Urs Fischer (né en 1973), Untitled, 2011.
© Urs Fischer Courtesy Galerie Eva Presenhuber, Zurich Photo : Stefan Altenburger Bourse de Commerce - Pinault Collection © Tadao Ando Architect & Associates, Niney et Marca Architectes, Agence Pierre-Antoine Gatier
Des ondées passagères trempent à intervalles irréguliers le parvis des Halles, où trois drapeaux gris comme le ciel claquent au vent. Leur toile légère, presque liquide, a dans l’air frais l’allure du métal en fusion. Posée là à mi-chemin entre le Louvre et le Centre  Pompidou, en plein ventre de Paris, la Bourse de commerce ressemble à un ovni antique. Après un lifting de trois  ans, elle est la nouvelle place publique d’une passion privée, celle de François Pinault pour l’art contemporain, partagée depuis 2006 à Venise, au palazzo  Grassi puis à la punta della  Dogana. Les lieux de mémoire conviennent à cette collection actuelle, dense et grinçante, faite au bas mot de dix  mille  œuvres, produites par quatre  cents  artistes depuis les années  1960. Deux cents morceaux choisis ont pris place sous la verrière de l’ancienne Halle au blé. «François Pinault était présent tous les jours durant l’accrochage. Il reflète ses choix personnels, même si Martin Bethenod, Matthieu Humery, Jean-Jacques Aillagon et moi-même y avons participé», assure Caroline Bourgeois, conservatrice de la collection du milliardaire, et membre de sa garde rapprochée. Isolées, le plus souvent en groupe, sculptures,…
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