Particulièrement bien dotée en pièces et médailles napoléoniennes, dont quelques-unes bientôt exposées à La Villette, la collection numismatique de la Banque de France raconte vingt-cinq siècles d’histoire.
Évidemment, pour pénétrer dans le Saint des Saints, il convient de montrer patte blanche : troquer sa pièce d’identité contre un badge, traverser un sas de sécurité blindé, longer de larges couloirs, s’enfoncer dans les sous-sols de l’édifice pour enfin se retrouver devant une mystérieuse double porte rouge. Une fois repéré l’emplacement des serrures, artistiquement dissimulé sous des coques ouvragées, la clé jaune puis la clé noire actionnées dans un certain sens – chacune détenue par une personne différente –, le verrou cède. Les lourds battants de 1 850 kilos d’acier s’ouvrent sur une immense salle déserte, faiblement éclairée : le lieu secret où la Banque de France abrite ses trésors. Face aux rares visiteurs se trouvent un monumental cadran d’horloge – pour rappeler que comme disait Benjamin Franklin, time is money ? –, une balance à peser les sacoches et deux profondes pelles à pièces. Longtemps, c’est à cette salle souterraine, conçue dans les années 1930 par l’architecte Alphonse Defrasse, que les épargnants fortunés ont confié leurs valeurs. Depuis une dizaine d’années, l’espace a été transformé en un musée confidentiel. Le long des murs, un rang uniforme d’armoires abrite des objets rares. C’est de l’une d’elles, compartimentée en petits coffres, qu’Arnaud Manas, chef du service du patrimoine et des archives (voir l'article …
com.dsi.gazette.Article : 23624
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.