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L’œuvre de l’architecte Norman Foster exposé au Centre Pompidou

Publié le , par Andrew Ayers

Depuis l’ouverture du Centre Pompidou en 1977, le musée national d’Art moderne donne régulièrement la parole aux grands bâtisseurs du moment, d’Oscar Niemeyer à Frank Gehry en passant par Jean Nouvel, Renzo Piano et bien d’autres. Mais jamais l’institution n’a offert autant d’espace à un architecte vivant qu’à Norman Foster,...

Norman Foster (né en 1933), Retreat at Pill Creek, 1964. © The Norma Foster Foundation... L’œuvre de l’architecte Norman Foster exposé au Centre Pompidou
Norman Foster (né en 1933), Retreat at Pill Creek, 1964.
© The Norma Foster Foundation

Depuis l’ouverture du Centre Pompidou en 1977, le musée national d’Art moderne donne régulièrement la parole aux grands bâtisseurs du moment, d’Oscar Niemeyer à Frank Gehry en passant par Jean Nouvel, Renzo Piano et bien d’autres. Mais jamais l’institution n’a offert autant d’espace à un architecte vivant qu’à Norman Foster, baron britannique du «high-tech», aujourd’hui âgé de 87 ans, dont la rétrospective vient d’ouvrir au sixième niveau du bâtiment cosigné par son ancien associé Richard Rogers – disparu en 2021. Mené avec la maestria à laquelle on s’attend de la part d’un homme passant ses journées à convaincre les grands de ce monde – politiciens pressés, milliardaires, entrepreneurs visionnaires tels que Steve Jobs –
de construire ses desseins, cette auto-hagiographie présente non moins de quatre-vingts projets phares de Team 
4 – sa première agence avec Rogers – puis de Foster + Partners, conçus et pour la plupart réalisés depuis le milieu des années 1960. Alors que les expositions de ce type sont souvent d’un ennui mortel pour les non-spécialistes – les bâtiments ne se transportant pas au musée –, cette «futurspective» comme la nomme Foster, qui cherche on l’imagine à tromper la mort, fait heureuse figure d’exception. La séduisante mise en scène lance toutes sortes d’objets au-dessus de nos têtes – planeurs, faux plafonds, maquettes de coupoles ou de dirigeables –, rend limpide ce qui est opaque grâce à de magnifiques coupes en 3D rétro-éclairées, et aligne des gratte-ciel en miniature devant les baies vitrées pour les faire dialoguer avec la skyline de Paris. Axée autour d’un véritable culte de la personnalité, l’exposition brosse le portrait d’un créateur et inventeur hors pair, mais aussi – de façon moins convaincante – d’un écoguerrier précoce qui, aujourd’hui encore, œuvre pour le salut de la planète à travers la promesse du progrès technologique. Laissez-vous enthousiasmer, mais méfiez-vous des vendeurs de rêve !

«Norman Foster»,
Centre Pompidou, Paris 
IVe, tél. : 01 44 78 12 33.
Jusqu’au 7 août 2023.
www.centrepompidou.fr
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