Gazette Drouot logo print

I comme Iznik

Publié le , par Marielle Brie de Lagerac

Longtemps dite de Damas, de Rhodes ou de Lindos, la céramique d’Iznik sort de l’ombre au siècle dernier pour révéler un art ottoman influencé par la calligraphie, l’enluminure et les jardins du Paradis.

Empire ottoman, XVIe siècle. Plat en céramique d’Iznik, à décor floral, constitué... I comme Iznik
Empire ottoman, XVIe siècle. Plat en céramique d’Iznik, à décor floral, constitué au centre d’un motif de fleur de pavot et sur le côté de tulipes, diam. 30 cm. Marseille, 31 octobre 2018. De Baecque & Associés, Leclere - Maison de ventes OVV, M. et Mme Achdjian.
Adjugé : 36 400 
À l’aube du XVI e   siècle, les potiers persans parviennent à obtenir une pâte blanche très proche de celle alors tant enviée aux Chinois. Il ne s’agit certes pas d’une porcelaine mais d’une pâte siliceuse mêlée à une fritte riche en plomb. Associée à un décor peint sous une glaçure limpide, elle va faire la fortune d’Iznik. Tout sourit alors à la petite ville située à une centaine de kilomètres de Constantinople. Prise en 1453 par Mehmet  II, cette dernière est l’objet d’une politique artistique qui la métamorphose en la somptueuse Istanbul, luxueusement bâtie et magnifiquement parée. Le goût d’alors est aux porcelaines de Chine bleu et blanc et leur coût dispendieux anime rapidement l’esprit de compétition du Nakkashâne –  l’atelier de décoration du palais  – qui jette son dévolu sur les ateliers d’Iznik, désormais financés par l’État. Au début du…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous