Gazette Drouot logo print

Hommage à Papà Ponti

Publié le , par Jean-Louis Gaillemin

Pour la première fois en France, Gio Ponti bénéficie d’une rétrospective, Au MAD de Paris. Des céramiques à la série Apta en passant par la maison L’Ange volant, le dialogue entre mobilier, objet et architecture illustre à merveille l’originalité du père du design italien.

Salle de séjour de la villa Planchart, Caracas, 1957.  Hommage à Papà Ponti
Salle de séjour de la villa Planchart, Caracas, 1957.
© Antoine Baralhé. Caracas, Fondation Anala et Armando Planchart
Lorsque Gio Ponti (1891-1979) sort de l’École polytechnique de Milan à l’aube des années 1920, sa génération baigne dans l’esprit Novecento, un retour à l’ordre qui touche autant la peinture que l’architecture et les arts décoratifs. La référence ? Le néoclassicisme lombard, l’équivalent du Biedermeier autrichien qui inspira Josef Hoffmann et Koloman Moser pour créer la Wiener Werkstätte. C’est dans la céramique de Richard Ginori que se décline cet amour de l’architecture classique saisi avec un humour et une désinvolture qui marqueront toute l’œuvre de Ponti. Sur les panses des vases ou au creux des assiettes, femmes voluptueuses et éphèbes alanguis s’engagent dans des «conversations classiques» et autres «promenades archéologiques», toutes palladiennes. Citations qui apparaissent dans les réalisations architecturales de ses débuts, à Milan puis à Garches, où Ponti achève en 1926 sa première maison, L’Ange volant, pour Tony Bouilhet, héritier de la maison Christofle, puis dans ses premières lignes de meubles, conçus en 1927 avec quelques amis réunis sous le nom de Labirinto, et dans la collection Domus Nova qu’il dessine pour les grands magasins La Rinascente. Dans le numéro un de Domus, revue consacrée à l’architecture et…
Cet article est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.
Pour découvrir la suite, Abonnez-vous
Gazette Drouot logo
Déja abonné ?
Identifiez-vous