Le président de la maison Louis Roederer en dirige aussi la fondation dédiée à la création contemporaine. À l’occasion des Rencontres d’Arles, auxquelles l’entreprise participe pour la troisième année consécutive, il explique sa stratégie, efficace et discrète.
Pourriez-vous rappeler comment la maison Louis Roederer s’est ouverte au mécénat ? Peut-être est-ce inscrit dans les gènes familiaux. Durant les années 1990, mon père, Jean-Claude Rouzaud, alors aux rênes de l’entreprise, avait financé la recherche à cette époque restée infructueuse de l’avion de Saint-Exupéry et celle d’une statue romaine engloutie en Méditerranée, qui, elle, avait pu rejoindre les collections du musée du Louvre. Mais c’est en 2003 que la maison Louis Roederer s’est vraiment engagée sur la voie du mécénat. Michel Janneau, directeur général adjoint, avait été chargé de trouver des pistes. Lors d’un dîner, un responsable de la BnF lui avait appris qu’un fonds de cinq millions de clichés dormait dans ses sous-sols, faute de moyens. Dès que mon père et moi-même en avons été informés, nous avons souhaité mettre en lumière ce patrimoine exceptionnel. C’est ainsi que l’entreprise a commencé à soutenir les expositions de l’institution. Je me souviens de celles consacrées à Henri Cartier-Bresson, à Robert Capa ou encore à Sebastião Salgado. Dans la foulée, nous avons institué une bourse pour appuyer les travaux scientifiques menés dans les collections de la BnF. Ces actions…
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