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François Rouan, peintre

Publié le , par Virginie Chuimer-Layen

Depuis près de soixante ans, l’artiste installé dans l’Oise tresse et détresse une œuvre questionnant la peinture. Une exposition à Paris et sa première biographie viennent éclairer sa pratique.

Courtesy de l’artiste et Templon, Paris - Brussels - New York. © Laurent Edeline François Rouan, peintre
Courtesy de l’artiste et Templon, Paris - Brussels - New York. © Laurent Edeline
Sur la route, après avoir quitté la gare de Chantilly, François Rouan engage la conversation au quart de tour. «Je suis un bavard qui se dissimule derrière le langage», explique-t-il d’un ton posé. La maison-atelier de ce Montpelliérain de 79  ans est logée dans des communs du château de Laversine, dans l’Oise, érigé au XIX e   siècle. Des granges de bois et de briques réaffectées abritent l’espace privé, et une ancienne menuiserie accueille son lieu de création. «Je suis arrivé ici en 1978, à mon retour d’Italie, où j’ai passé sept  ans dont quelques-uns à la villa  Médicis, sous la direction de Balthus. Auparavant, entre 1961 et 1971, j’ai eu plusieurs ateliers à Paris.» Le peintre a d’abord aménagé un espace de travail tout de blanc badigeonné et lumineux, sur deux étages. «J’en ai installé un second, un peu plus loin, où j’ai entreposé pour l’heure des peintures qui rejoindront les cimaises de la galerie  Templon.» Dans son premier laboratoire, des brosses, des pinceaux, des tubes de couleurs et un grand châssis reposent sur des tables et des tréteaux à roulettes. Des chevalets, de grandes toiles roulées — achevées ou non — , un escabeau en métal, un canapé…
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