Vente le
11 mars 2019 - 18:30 (CET) -
70, rue Vendôme - 69006 Lyon
Trois jours de ventes émaillaient la semaine lyonnaise de la maison De Baecque & Associés. Pour débuter, le lundi était consacré aux tableaux anciens et modernes, allant de la Renaissance à l’aube du XXe siècle. Daté 1942, Femmes et ruines avait été imaginé par Paul Delvaux (voir Gazette n° 9, page 166) ; allégorie de la...
Paul Delvaux (1897-1994), Femmes et ruines, 1942, lavis, 23,8 x 33 cm. Adjugé : 24 375 €
Paul Delvaux (1897-1994), Femmes et ruines, 1942, lavis, 23,8 x 33 cm. Adjugé : 24 375 €
Trois jours de ventes émaillaient la semaine lyonnaise de la maison De Baecque & Associés. Pour débuter, le lundi était consacré aux tableaux anciens et modernes, allant de la Renaissance à l’aube du XXesiècle. Daté 1942, Femmes et ruines avait été imaginé par Paul Delvaux (voir Gazette n° 9, page 166) ; allégorie de la Seconde Guerre mondiale, cette composition au lavis aurait appartenu à l’épouse de l’encadreur de Delvaux, et remportait 24 375 €. Mais c’est une paire de mystérieuses toiles de l’école italienne du XIXesiècle qui obtenait la première place avec 106 500 € ; dans le goût de Canaletto, elles représentaient le Palais des Doges et le Grand Canal. Place ensuite à l’école lyonnaise romantique, avec un Autoportrait, signé par Paul Borel et adjugé 28 125 €. Le mardi 12 était réservé aux écrins, d’où l’on tirait un remarquable saphir de 4,06 ct de couleur royal blue, d’origine du Cachemire, cerné d’un entourage de diamants anciens calibrant ensemble 1,70 ct, et monté sur une bague en or jaune et platine. On la passait au doigt pour 181 250 €. À 31 875 €, une broche trembleuse en argent et or jaune, étalait ses sept fleurs entièrement serties de diamants de taille ancienne et coussin pour un poids total de 67 g. Le samedi 16, on posait un regard sur les bouleversements plastiques du XXesiècle, sa peinture et ses sculptures, comme sur son design novateur. En tête, avec 50 000 €, l’œuvre délicate de Pan Yuliang, mettant en scène Trois femmes, en 1950 (voir Gazette n° 9, page 163). André Lanskoy était aussi de la fête avec sa toile, Sans titre, une symphonie de gris et de bleus déclinée pour 45 000 €. Suivait une vision bien différente, livrée par Robert Combas, toujours aussi sensuel : sa Fille aux escarpins rouges attirait sans peine 30 000 €. Quant au Ritratto di fanciulla d’Umberto Boccioni (voir Gazette n° 5, page 6), il n’a pas trouvé preneur.
Pan Yuliang (1895-1977) est l’une des rares artistes chinoises du XXesiècle. Elle a peint ces Trois femmes en 1950. On y retrouve sa passion pour le nu féminin, qu’elle a appris à dessiner à l’école de peinture de Shanghai. L’œuvre fait écho, sans doute, mais de façon très esthétique, à la terrible expérience que vécut son auteur, vendue à une maison close à l’âge de 13 ans. Cette encre de Chine sur soie, montée sur manteau de papier et de soie (37 x 26,5 cm), récoltait 50 000 €.L’école lyonnaise du XIXesiècle a compté dans ses rangs nombre d’artistes de talent, élaborant une vision originale et mystique du romantisme pictural. Paul Borel (1828-1913) fut l’un de ses meilleurs représentants ; on le retrouvait ici avec ce bel Autoportrait (61 cm x 59,5 cm), où le peintre s’est décrit en 1855, vêtu de sombre, le front éclairé d’une lumière verticale. Notre toile, adjugée 28 125 €, est à rapprocher de la photographie datée 1857 et conservée au musée Gadagne à Lyon.Le designer Ado Chale est né à Bruxelles en 1928. Dans les années 1960 et 1970, il renouvelle complètement les formes du mobilier. Comme un alchimiste, il privilégie les matériaux nobles et précieux. En témoigne un plateau de table Goutte d’eau, en bronze, signé à la pointe sur la ceinture (h. 34,5, diam. 119 cm), vendu 27 500 €. Son authenticité a été confirmée par Mme Chale, fille de l’artiste, et on y joignait un piétement de bois postérieur.Giovanni Antonio Canal dit Canaletto est l’un des représentants les plus fameux des «védutistes» avec Francesco Guardi. Une paire d’huiles sur toile (44 x 70 cm) de l’école italienne peintes dans son goût, étaient vendues 106 500 €, décrivant avec minutie les occupations quotidiennes sur le Grand Canal et devant le Palais des Doges. On aperçoit, amarrée à droite de cette composition, la galère du Doge, le Bucentaure aux fameux rostres dorés.
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