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Enki Bilal, artiste polymorphe

Publié le , par Sylvain Alliod
Créateur d’une installation que l’on peut voir à la Biennale de Venise, l'auteur de bandes dessinées flirte avec l’art contemporain, le cinéma et les arts de la scène.
Enki Bilal.© VANESSA FRANKLIN Enki Bilal, artiste polymorphe
Enki Bilal.
© VANESSA FRANKLIN
Membre de la scène contemporaine, êtes-vous plutôt peintre ou auteur de bandes dessinées ? Pour moi, dessin et écriture sont intimement liés. Étant né en Yougoslavie et arrivé à France à l’âge de 9 ans, ma découverte de la bande dessinée a été bonifiée par l’apprentissage d’une langue que je trouvais très belle. Je reste fidèle à la BD car c’est un art qui me plaît. Mais il m’a cependant vite frustré par ses techniques fermées, son conservatisme, et j’ai senti le besoin d’en transgresser les règles, à la fois dans la technique et dans la forme. Cette liberté m’est venue aussi des expériences qui m’ont amené à rencontrer des gens. Un chorégraphe comme Preljocaj, par exemple, m’a permis de découvrir le monde de la scène. Et le cinéma, bien sûr. Tout cela a forgé une partie de ma vie actuelle, la peinture, qui m’a conduit dans le milieu de l’art contemporain. Mais mon activité d’auteur de bande dessinée est de l’art contemporain. C’est dans ce travail de narration et de peinture qu’est née mon expression. Comment en êtes-vous venu à abandonner la méthode traditionnelle qui consiste à réaliser un crayonné, puis une encre de Chine ensuite mise en couleurs ? À la fin des années 1970, les évolutions…
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