Résultat contrasté pour ce Grand bouquet de fleurs dans un vase de majolique italienne, qui s’épanouissait en couverture de la Gazette n° 40 du 17 novembre, puisque seulement 250 000 € sont venus agiter ses tiges foisonnantes. Et pourtant, il déployait de magnifiques corolles chatoyantes et était l’œuvre de Jan Bruegel le Jeune (1601-1678), fils de Jan Bruegel de Velours (1568-1625), relevant d’un thème lancé avec succès par le père et repris avec tout autant de succès par son héritier. Belle surprise en revanche pour deux panneaux d’un retable (106 x 37,5 cm chacun) peints à la détrempe sur fond or, représentant pour l’un Saint Grégoire le Grand pape et saint Antoine abbé et pour le second, Saint Jean-Baptiste et saint Paul, fixés par une école italienne de la fin du XVe siècle. Avec son fond d’or, cet ensemble, porté à 60 000 €, conserve un primitivisme qui le situe encore dans le contexte créatif du gothique international, période charnière entre le Moyen Âge et la Renaissance. L’or, rare et coûteux, était utilisé pour renforcer la préciosité du tableau et symboliser l’éclat divin.